L'opération annoncée d'assainissement des registres du commerce commencera incessamment, selon le premier responsable du secteur. Désormais, la durée du registre du commerce dont les conditions d'exploitation seront revues sera limitée à deux années au maximum, selon la nature de l'activité. S'exprimant hier sur les ondes de la chaîne 1 de la radio nationale, Mustapha Benbada a expliqué qu'un registre du commerce électronique sera mis en place. En vue de prémunir contre toutes sortes d'infractions, le nouveau registre sera doté d'une puce comportant toutes les informations non seulement sur son détenteur, mais aussi sur toutes les transactions que ce dernier effectuera. Cela permettra selon lui de donner le maximum de crédibilité à ce document officiel et permettra sans nul doute de mieux contrôler l'activité commerciale, y compris le commerce extérieur, concerné par ces nouvelles mesures. M Benbabda tient cependant à rassurer : «Ces mesures ne visent pas à freiner le commerce extérieur mais plutôt à veiller sur l'organisation des transactions dans le respect des lois en vigueur» précise-t-il, rappelant que sur 1,4 million d'inscrits au fichier national du registre du commerce, seulement 50% ont déclaré leurs comptes sociaux. D'où la nécessité selon lui de procéder à des opérations d'actualisation. S'exprimant sur le crédit documentaire mis à l'index par plusieurs importateurs et producteurs, le ministre a affirmé que ce système, appliqué de par le monde, a donné des résultats sur le terrain. «Le crédit documentaire a permis d'en finir avec les parasitaires» a-t-il précisé. Dans un autre registre, Benbada a affirmé que le recul des exportations hors hydrocarbures est due à la décision de l'Algérie d'interrompre l'exportation de certains produits, notamment les pâtes alimentaires dont le gouvernement est en train de réguler l'activité. S'exprimant sur la crise du ciment, Benbada rappelle la création «prochaine» d'un nouveau «groupement national de ciment», dont l'objectif est de mettre un terme à la crise qui perdure depuis des mois, affectant notamment les grands chantiers lancés dans les secteurs de l'habitat et des travaux publics ainsi qu'à la spéculation que connaît ce marché. Revenant sur son entrevue avec la secrétaire d'Etat française, Anne Marie Idrac, Benbada a affirmé que cette dernière a exprimé la disponibilité de la France à investir dans notre pays. Pour preuve, les responsables du constructeur Renault dont l'usine prévue en Algérie a été délocalisée vers le Maroc, comptent faire à nouveau des offres d'investissement. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays est de l'ordre de 10 milliards d'euros, révèle-t-il. Enfin, s'agissant de la fermeture de la majorité des commerces pendant les fêtes, le ministre a révélé l'installation prochaine d'un atelier chargé de trouver des formules obligeant les commerçants à assurer le service minimum.