Cela fait une année déjà que notre collègue Mohamed Laïdi nous a quittés. Celui qui était considéré comme l'un des derniers maîtres du secrétariat de rédaction a laissé un grand vide au sein de sa famille, la vraie, mais également au sein de sa seconde famille, à savoir Le Temps d'Algérie qu'il avait rejoint pour apporter son expérience dans son lancement. De par le poste qu'il occupait, il faut dire que «fabriquer» un journal était vraiment sa mission, sachant que c'est à lui qu'incombait, chaque jour que Dieu fait, la lourde charge de réaliser la Une du journal. Une vitrine qu'il fallait réussir coûte que coûte pour décrocher sa place parmi la floraison de journaux que compte la presse algérienne. Pour l'avoir compté dans son effectif, notre journal, Le Temps d'Algérie, le «benjamin» de la presse nationale, s'est assuré un bon démarrage, avec de belles unes, même si, comme il le reconnaissait lui-même, certaines étaient moins attractives que d'autres. Chose qui n'est pas propre à notre quotidien. Pointilleux et n'aimant pas les mauvaises surprises, il ne lésinait jamais sur le choix du titre principal à donner à l'édition du lendemain. Etait-ce un hasard si, de l'avis de ses proches collègues du service technique, chez qui il avait semé un esprit de travail collégial, sa dernière était l'une des meilleures unes qu'a eu à publier Le Temps d'Algérie ? Une façon pour Aâmmi Laïdi, comme l'appelaient si affectueusement les jeunes qui constituaient l'essentiel de son équipe, de se retirer en beauté, au sens double du terme. Une dernière édition réussie et un départ vers l'au-delà, certes brutal, mais sans souffrir des affres d'une quelconque maladie grave qui l'aurait cloué au lit. Repose en paix.