«Les habitants qui occupent des logements de F1 et F2 ont le droit de postuler pour avoir une aide de l'Etat afin de construire un logement ou s'inscrire dans un programme public pour bénéficier d'un logement participatif ou promotionnel», a affirmé Nourredine Moussa, ministre de l'habitat, lors de la séance de questions orales tenue jeudi à l'APN. Le ministre a expliqué que la réglementation en cours permet à ces habitants de postuler mais ils doivent remplir des conditions pour que leur dossier soit recevable. «La seule condition exigée, c'est que l'occupant s'engage à restituer le F1 ou F2 qu'il occupe actuellement après avoir bénéficié d'un autre logement», a-t-il encore ajouté au député qui a exposé le cas des habitants de 20 logements à Thenia et 70 unités à Dellys dans la wilaya de Boumerdès. Nourredine Moussa a rappelé que l'Etat a cessé la construction de logements de type F2 depuis 2003 sur instruction du président de la République. «Nous avons demandé aux OPGI de faire des études sur la possibilité de transformer ou d'élargir ces habitations en F3», a-t-il encore ajouté, en soulignant que le parc de logements de ce type a été de 25 000 unités avant l'instruction du chef de l'Etat et qu'il ne reste que 13 000 logements qui n'ont pas été transformés soit parce qu'ils sont occupés ou pour des problèmes techniques. «Cela représente 2% du parc public des logements locatifs de l'OPGI qui en compte actuellement 800 000», a-t-il encore indiqué. Le premier responsable du secteur a promis de donner une instruction aux responsables de l'OPGI de Boumerdès pour accepter ces dossiers. Il a également demandé aux postulants de faire preuve de patience» dans la mesure où la construction de logements exige la mobilisation de plusieurs énergies dont les entreprises qualifiées, le temps, les capacités de contrôle et de suivi et bien d'autres», a-t-il encore expliqué. Il n'y a pas de logements publics inoccupés Le ministre a précisé que tout travail entrepris sur la réalisation ou la distribution de logements se fait en se référant au fichier national des logements qui contient les noms de tous les bénéficiaires de logements dans le cadre des programmes publics. «Ce fichier existe et compte toutes les informations des bénéficiaires dans les différentes formules», a-t-il ajouté, en soulignant que les infractions et les tricheries sont signalées quotidiennement. «A chaque distribution de logements, nous enregistrons l'existence de postulants ayant déjà bénéficié dans une autre wilaya», a-t-il affirmé. Pour lui, le véritable problème se situe au niveau des antonymes. «La vérification de l'identité du postulant prend beaucoup de temps, d'où les lenteurs enregistrées dans la phase de l'étude des dossiers. C'est un travail qui nécessite la vérification de l'affiliation du demandeur pour éviter la situation de confusion», a encore indiqué le ministre. Pour lui, le problème des logements inoccupés à Alger est inexistant. «Je n'ai aucune estimation à faire sur le nombre de logements inoccupés qui peuvent être la propriété privée des uns ou des autres», a-t-il déclaré en marge de la séance des questions orales. Le ministre dira que le parc public est constitué de 800 000 logements qui ne sont pas vides à l'exception des programmes notifiés mais pas encore affectés. «Cela est normal car le programme est notifié à la wilaya trois mois avant son affectation, histoire de faire les enquêtes sociales et procéder à l'étude des dossiers des postulants dans le cadre des commissions installées au niveau des daïras, ce qui demande du temps», a-t-il expliqué. Concernant les postulants du programme AADL 2001 et 2002, le ministre reste interagissant. «Les bénéficiaires ayant payé les premières tranches auront leurs logements sans aucune équivoque sur la question mais ceux qui détiennent des documents de l'AADL indiquant qu'ils sont éligibles seront inscrits dans les programmes futurs», a t-il expliqué. Noureddine Moussa a affirmé que les programmes de l'AADL seront livrés avant la fin de l'année en cours.