Le procès des cadres de l'institut Pasteur accusés de complicité dans la passation de marchés contraire à la législation s'est tenu mercredi au tribunal correctionnel de Sidi M'hamed et ce, après quatre renvois. Le parquet a requis une peine de 10 ans de prison ferme et un million de dinars d'amende à l'encontre des 10 cadres de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). Concernant un autre cadre incriminé dans cette affaire, le parquet a requis une peine de 2 ans de prison ferme pour avoir pris un micro-ordinateur portable appartenant à l'institut. Il faut rappeler que c'est suite à une lettre anonyme que le scandale des importations de vaccins a éclaté. Les 10 cadres sont accusés de mauvaise gestion et d'importation douteuse de 750 000 doses de vaccins non conformes durant 4 années, parmi eux N.A., ex-cadre de l'IPA par qui le scandale de l'importation de vaccins non conformes est arrivé, O.A., représentant du laboratoire indien Sérum Institut of India en détention, B.M., ancien directeur général de cet institut, en fuite et faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international. D'autres cadres de l'IPA, parmi lesquels D.H., directeur général adjoint au niveau du département commercial en charge de la conduite de l'inventaire, A.B., conseiller du directeur général, C.A., ancien responsable des moyens généraux, le directeur des finances ainsi que son fils, directeur du contrôle de la qualité des vaccins ainsi que d'autres cadres sont impliqués dans cette affaire. Ces accusés sont poursuivis pour complicité dans le détournement de deniers publics et pour avoir bénéficié d'avantages. T. N. ex-directrice commerciale a déclaré qu'elle a été victime d'un licenciement abusif suite à une décision de l'ancien ministre de la santé. La majorité des accusés a nié les faits en se rejetant les accusations. Ils ont indiqué qu'ils ne faisaient qu'appliquer les décisions. Ils ont par ailleurs souligné que les 6 véhicules de service et les 60 micros portables appartenant à cet institut n'ont jamais été utilisés. Concernant A.A., le seul détenu qui est représentant des laboratoires étrangers, il a déclaré qu'il n'a participé à aucune passation de marché douteuse car il n'avait aucune procuration pour pouvoir signer des conventions ou des contrats. La partie civile a déclaré devant le tribunal que les pertes causées à l'IPA sont estimées à près de 28 milliards de centimes. Dans leurs plaidoiries, les avocats ont fait de leur mieux pour prouver l'innocence de leurs clients. Ils ont demandé la relaxe. Le parquet a requis une peine de 10 ans de prison ferme pour chaque accusé. Le verdict sera prononcé la semaine prochaine.