Le groupe russe Vimpelcom de Michael Fridman et Weather Investments de l'homme d'affaires égyptien Naguib Sawiris ont annoncé, hier, avoir fusionné leurs activités. Cette union a permis la naissance du cinquième groupe mondial du secteur de téléphonie mobile, avec un chiffre d'affaires cumulé de plus de 21 milliards de dollars et 174 millions d'abonnés mobiles à travers le monde. Le groupe Vimpelcom est lui-même le résultat d'une fusion entre deux géants européens, Alpha Group dirigé par le milliardaire russe Michael Fridman et le norvégien Telenor. Il opère déjà en Russie, en Ukraine, au Cambodge et au Viet-Nam. Selon Reuters, le montant de la transaction ainsi que ses modalités n'ont pas été rendus publics. Mais avec cette opération, Vimpelcom détiendra 51,7% d'Orascom Télécom, maison mère d'OTA qui détient plusieurs filiales dont Djezzy en Algérie. En ce qui concerne le devenir de cette filiale algérienne, qui détient une part importante du marché national des télécommunications, il devrait faire, selon des indiscrétions, l'objet d'un accord spécifique entre le gouvernement algérien et le nouveau groupe russe. Selon la même source, ces négociations ont même été entamées et l'Algérie a exprimé son souhait de préserver la majorité du capital de Djezzy, soit 51%, pour laisser aux russes les 49%. La source ajoute que l'accord principal est conclu, mais que les négociations sur les détails techniques vont se poursuivre jusqu'à la fin de la semaine en cours, ce qui coïncidera avec la visite du président russe Dimitri Medvedev à Alger, prévu le 6 octobre. Cette démarche prise avec précaution répond à la volonté politique du gouvernement algérien, a-t-on appris par le biais d'autres sources, ajoutant que l'Algérie tenait à conserver la majorité du capital afin de pouvoir ainsi imposer son contrôle. Le groupe Vimpelcom, pour sa part, s'intéresserait selon notre source à la filiale italienne Wind, le troisième opérateur mobile italien et d'une participation de 51% dans Orascom Télécom présent dans plusieurs pays émergents dont l'Algérie, mais aussi la Grèce. Ces transactions représenteraient au total 6,5 milliards de dollars, selon l'agence Reuters. Avec cette fusion entre les deux importants groupes dans le secteur de téléphonie mobile va mettre un terme aux spéculations ayant alimenté les médias, notamment sur le blocage rencontré dans les négociations entre le gouvernement algérien et la maison mère Orascom Télécom.