Un mois pour tenter de sauver les pourparlers de paix israélo-palestiniens : c'est le délai accordé par la Ligue arabe, dont les ministres des Affaires étrangères étaient réunis à Syrte en Libye. Les pays arabes ont apporté tout leur soutien au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui refuse de négocier avec le gouvernement israélien depuis la fin du moratoire sur les constructions dans les colonies de Cisjordanie. Mais ils sont convenus de se retrouver dans un mois avant de prendre d'autres décisions. Ce délai, décidé vendredi soir lors de la réunion des chefs de la diplomatie des 22 pays de la Ligue arabe, laisse un peu de répit aux Etats-Unis pour tenter de sauver les pourparlers relancés en septembre dernier. «Nous soutenons la position du président palestinien appelant à une suspension totale de toutes les activités de colonisation afin de reprendre les négociations», a lancé le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Ahmad Bin Helli, qui a lu la déclaration commune issue de la réunion de Syrte. Mais les ministres ajoutent qu'ils se réuniront dans un mois pour étudier les options et décider des prochaines initiatives. «Nous apprécions la déclaration de la Ligue arabe qui soutient nos efforts pour créer les conditions qui permettront aux pourparlers directs d'avancer», a réagi le porte-parole du Département d'Etat américain P.J. Crowley. «Nous continuerons de travailler avec les parties et tous nos partenaires internationaux pour faire avancer les négociations vers une solution à deux Etats et encourager les parties à prendre des mesures constructives à cette fin.» Des pourparlers directs entre le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne ont repris le 2 septembre dernier après plusieurs mois de contacts indirects sous la médiation des Etats-Unis. Mais l'expiration du moratoire sur les nouvelles constructions dans les colonies juives de Cisjordanie, le 26 septembre à minuit, a plongé de nouveau les pourparlers dans l'impasse.