Pour le front de libération nationale (FLN), aucune décision définitive sur la peine de mort n'a été encore prise. C'est ce que nous a précisé hier le porte-parole du parti. Kassa Aissi a expliqué qu' «il existe certes des positions à ce sujet parmi les personnalités et militants du FLN, mais l'avis du parti en général n'a pas été tracé». Notre interlocuteur précise qu'au stade actuel, l'idée n'a pas fait l'objet d'un débat puisque, selon lui, «on ne fait un débat que dans le cadre d'un projet». Le porte-parole du FLN pense par ailleurs que «même s'il y a abolition de la peine de mort, les auteurs de crimes crapuleux ou qui touchent à l'enfance doivent être exécutés» Pour ce qui est de la position de son parti à ce sujet, notre interlocuteur ajoute qu'il n'existe pas de position définitive, mais il reste toujours que les personnalités du parti ont chacun son avis sur la question. Chez le MSP, l'abolition de cette loi ne pose aucun problème sauf dans des cas précis, explique le chef du groupe parlementaire du parti, Mohamed Saïd. Notre interlocuteur précise que le MSP est pour l'abrogation de la loi sur la peine de mort, mais celle-ci doit par ailleurs rester de mise dans des situations exceptionnelles. Notre interlocuteur ajoute que «la chariaâ est claire là-dessus, mais il reste que le développement des sociétés modernes suscite des exceptions en ce qui concerne la condamnation à mort». Pour ce qui est du parti des travailleurs, «le point de vue est bien connu, puisque le PT est pour l'abolition de la peine de mort», précise Djelloul Djoudi, membre du bureau national du parti qui estime que les «problèmes ne doivent jamais faire place à un règlement dans la vengeance même dans les systèmes démocratiques», tout en ajoutant que la position du parti est bien claire sur la question : «Nous sommes pour l'abolition de cette loi, tout en laissant place au débat quand la situation ou le cas le suscite, afin de ne pas commettre des erreurs, puisqu'il s'est avéré à plusieurs reprises que des innocents ont été exécutés, et l'opinion n'a découvert la vérité que trop tard».