Malgré cet incident, le vieux parti tire un bilan positif de la Conférence de Tanger. Le Front de libération nationale (FLN) minimise l'incident qui s'est produit dimanche dernier à Tanger. Vingt-quatre heures après le fâcheux événement, le parti a convoqué hier un point de presse pour clarifier les faits. «Il n'y a pas eu d'affrontement direct comme ça été repris par les médias», a déclaré le porte-parole du FLN, Saïd Bouhadja. Présent sur place, M.Bouhadja a relaté, point par point, ce qui s'est passé. Lors d'un rassemblement tenu à Tanger, un membre de l'Union socialiste des forces populaires, Mohamed El Yazghi, a appelé le président Abdelaziz Bouteflika à soutenir le projet d'autonomie prôné par le Maroc. Cette déclaration n'a pas été du goût du secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem. «Le secrétaire général était dans l'obligation de répondre pour rappeler encore une fois la position de l'Algérie sur ce dossier», précise le porte-parole du FLN. Après avoir pris la parole, le patron du FLN, explique le porte parole du FLN, a riposté d'une manière diplomatique aux propos du militant socialiste. Tout en reconnaissant le rôle du Congrès de Tanger dans le cadre de la lutte de la libération nationale, M.Belkhadem a précisé que «l'Algérie ne peut pas abandonner les causes pour lesquelles elle a milité». Et de renchérir que l'Algérie ne peut ignorer «ce qui se passe dans son entourage géographique». Le porte-parole du FLN, Saïd Bouhadja a mis fin aux rumeurs faisant état de sa mise à l'écart du poste qu'il occupe au sein du parti. «Je suis élu au sein du bureau politique pour cinq ans», a-t-il précisé. Premier concerné, il dit qu'il n'est pas au courant du fait qu'il aurait été écarté de ses fonctions. «Je n'ai reçu aucune note», conclut-il.