Parfums d'une femme perdue, de Saïd Saad, paru récemment aux éditions Thala, raconte une histoire d'amour entre un Russe et une Algérienne que le destin n'a pas pu réunir. L'auteur Saad narre ce récit chaleureux empreint de nostalgie dans une ville en plein mouvement. «A l'approche d'Alger, le vieux marin se lève, et du pont du navire contemple la ville blanche qui se dresse majestueusement devant lui. Boris qui a navigué sur toutes les mers du monde ressent un plaisir particulier à respirer l'air d'Alger, une ville qu'il retrouve après trente ans.» Boris Igor Sergevitch, commandant du navire Saint Pétersbourg, est de retour à Alger lors d'une escale maritime. Sa mémoire se met en branle et il revisite les sites et endroits de son adolescence, lorsque son père diplomate était en poste à Alger. Il fait un pèlerinage aux lieux qu'il a fréquentés durant sa jeunesse, lorsqu'il était étudiant en langues à la faculté des sciences humaines de l'université d'Alger. Ce retour fait jaillir en lui moult souvenirs et réminiscences du passé. Il revoit les lieux que lui et sa petite amie Fatiha fréquentaient durant ses études. Cet amour contrarié qui n'a pas abouti emmène Boris à remonter le temps et à chercher son amie. Il interroge les anciens amis communs et apprend que son amie habite à Sidi Bel Abbès. Aussitôt, il entreprend le voyage. Après maintes péripéties, Boris retrouve Fatiha qui est mariée à un médecin. Si près du but de la revoir, il est kidnappé, lui et un aviculteur, par des terroristes bandits qui réclament une rançon. Durant sa captivité, Boris apprend le vrai visage de l'islam à travers son compagnon d'infortune. La famille de cet aviculteur paye et les deux compagnons sont libérés. Ce rapt fait la une des journaux, et la femme et la fille de Boris sont en Algérie. Une fois libéré, Boris retourne en Russie sans jamais revoir son premier amour. Cette narration à travers une histoire d'amour perdu retrace en filigrane l'Algérie et ses mutations. L'auteur Saad a évoqué d'une manière sous-jacente les mutations sociales et le problème de l'islamisme. D'une écriture simple, sans fioritures, le narrateur a mené avec subtilité son récit sans moraliser.