Elles sont au nombre de 5 actuellement, et elles demeurent toujours bloquées à cause de la mésentente et des conflits qui divisent les élus. Il s'agit des APC de Tinebdar, Ath Mellikèche, Chemini, Melbou et Timezrit. Depuis les élections communales de novembre 2007, ces assemblées sont vouées aux tiraillements et à l'entêtement des élus, lesquels se cramponnent toujours à leurs positions, d'où le blocage qui perdure au détriment des électeurs qui les ont portés aux commandes de leurs municipalités respectives. Pour tenter de comprendre les causes de ces blocages, qui n'apportent absolument rien aux communes concernées, sinon un retard dans le développement et une instabilité pénalisante, nous avons dressé un état des lieux, qui est peu reluisant. Si l'on commence par l'APC de Tinebdar, le blocage est induit par le conflit classique entre les frères ennemis, le RCD et le FFS, qui «naturellement» n'arrivent pas à s'entendre afin d'installer l'exécutif. Ayant 3 sièges chacun, ces deux partis campent sur leurs positions. L'actuel maire qui était d'obédience RCD a été évincé de ce parti. En somme c'est une APC avec un P/APC, mais avec une assemblée bloquée. A Timezrit, rien ne bouge également depuis l'assassinat du maire, Fateh Chibane, dans une embuscade tendue par des terroristes, en novembre 2008, à Adekar. Son remplacement tarde à se concrétiser à cause de la mésentente entre les élus du RCD - liste majoritaire avec 4 élus – à désigner un remplaçant au défunt P/APC. A Ath Mellikèche, la situation est rocambolesque, puisque les deux P/APC, Oulagha Boukhalfa et son remplaçant Cherifi, ont été tour à tour suspendus de leurs fonctions. Le premier pour une affaire de «faux et usage de faux» et le second pour son «refus» de s'entendre avec les élus afin d'installer l'exécutif. Les affaires de la commune sont gérées par l'actuel chef de daïra de Tazmalt. Des P/APC condamnés par la justice mais toujours en place A l'APC de Chemini, c'est l'imbroglio. Condamné à 6 mois de prison avec sursis, le P/APC est toujours en place. Pour les élus, «cette condamnation est suffisante pour démettre le maire de ses fonctions, mais rien n'a été fait». Enfin Melbou, qui complète la liste des APC bloquées, est confronté au même problème que celui de Chemini, c'est à dire un P/APC jugé et condamné mais qui est toujours en poste. Cette situation de blocage est, de l'avis des observateurs de la scène locale, préjudiciable à ces communes déshéritées. Ces APC sont dans l'incapacité d'adopter les budgets de leurs communes, ce qui fait que beaucoup de projets sont demeurés en suspens, sans citer les revendications sociales des habitants, que ce soient le gaz naturel, l'assainissement, l'eau potable, l'électrification, le bitumage des routes..., qui ne peuvent aboutir à cause de la situation de blocage qui dure depuis novembre 2007. D'autres APC, à l'instar de Souk Oufella, Feraoune, Boudjellil, Aokas, Sidi Aïch, Akbou et Ighil Ali, ont connu les affres du blocage avant de connaître une issue heureuse pour le bien des collectivités. Toutefois, le wali Hamou Ahmed Touhami, nouvellement installé, réussira-t-il à désamorcer la crise dans ces APC qui n'a que trop duré ?