Trois années après les dernières élections locales, plusieurs assemblées élues restent bloquées pour des considérations politiques. En effet, à Béjaïa, pas moins de sept APC sont sans aucun projet de développement. Des milliards de centimes sont bloqués au niveau du Trésor public. C'est le cas des communes de Chemini, Toudja, Melbou, Sidi Aïch, Beni Mellikeche, Timezrit et Tinebdar. Les interventions de l'administration locale, à sa tête le wali de Béjaïa, Ali Bedrici, n'ont rien donné puisque la situation est toujours bloquée. Les divergences politiques avec la présence de plusieurs formations politiques, à l'instar du FFS, du RCD, du FLN ainsi que du RND, semble être le point de discorde entre les membres qui composent ces assemblées élues. Pourtant, plusieurs réunions se sont déjà tenues depuis l'installation de ces assemblées par les chefs de daïra des communes suscitées, mais rien n'a changé. La population a tenu à interpeller à maintes reprises les pouvoirs publics pour intervenir et mettre un terme à cette situation, en vain. Le blocage semble être devenu monnaie courante chez ces élus. En l'absence d'un consensus pour l'intérêt de la municipalité, rien ne va plus pour les citoyens. Pourtant, les maires élus ont déjà fait preuve de volonté pour travailler dans l'intérêt de la commune à travers des appels lancés en direction des membres qui composent les différentes assemblées pour mettre leurs différends politiques de côté et penser à l'intérêt de leur commune, mais jusqu'à présent la situation persiste. Des milliards de dinars bloqués au Trésor public Devant la situation de blocage qui persiste au niveau des APC, les citoyens sont les premiers à payer le prix de ces divergences politiques à cause de l'absence de projets pour leurs localités. Selon les informations que nous avons recueillies auprès de nos sources, plusieurs millions de centimes demeurent bloqués au niveau du Trésor public. A qui profite la situation ? Trois années après les élections locales de 2007, l'opinion publique s'interroge sur les dessous de ce blocage qui caractérise certaines assemblées élues ainsi que l'intérêt du maintien de cette situation, et ce, en dépit des appels lancés par les sages pour travailler en commun dans l'intérêt de la région. Si certaines APC ont pu trouver une issue à travers un retrait de confiance auquel ont procédé certains membres qui ont réussi à débloquer la situation, ce n'est pas le cas pour d'autres qui restent sans solution jusqu'à ce jour. Les élus font cause commune En l'absence d'une loi qui oblige le maire élu à répondre aux exigences de l'administration et des membres de l'assemblée en question, les différents élus de la wilaya de Béjaïa ont décidé de recourir à la rue pour exiger de l'administration locale d'intervenir et débloquer la situation. Ces derniers ont programmé une marche au niveau du chef-lieu de la wilaya jeudi prochain qui sera suivie d'un sit-in devant le siège de la wilaya pour exiger des autorités locales d'intervenir par les textes de loi afin de mettre un terme à cette situation de blocage et par-là même permettre à la population de bénéficier des différents projets de développement local. Pour rappel, les élus en question avaient déjà organisé une action de ce genre il y a quelques mois, mais rien n'a changé puisque le blocage demeure. Aux dernières nouvelles, on apprend que le président d'APC de Beni Mellikeche a été démis de ses fonctions.