Le président de la République arabe sahraouie (RASD) a affirmé, dans une allocution de clôture des festivités marquant le 35e anniversaire de la déclaration de l'union nationale du peuple sahraoui, son attachement à la poursuite du processus des négociations pour une solution pacifique au Sahara occidental, n'écartant cependant pas le recours aux armes en cas d'échec de cette voie. «L'insurrection pacifique dans les territoires sahraouis occupés a porté ses fruits, faisons qu'elle s'intensifie et qu'elle se consolide», a souligné le président sahraoui, ajoutant, toutefois, que «l'option de la résistance armée est un droit légitime du peuple sahraoui qui défend une cause juste», consacrée par la résolution onusienne de décembre 1972. Le président sahraoui a relevé, dans ce cadre, que la nature du régime monarchique marocain est «une nature expansionniste», illustrant son propos par les appétits territoriaux de la monarchie en Mauritanie, en Algérie en 1963, quand le Maroc ciblait le tiers des territoires algériens, une année après son indépendance et au Sahara occidental, dès le retrait de l'Espagne. «Cette politique expansionniste qui a été mise en échec, en Algérie et en Mauritanie, sera également mise en échec au Sahara occidental», a-t-il souligné. «L'option militaire existe et reste ouverte», a-t-il averti, appelant, à ce sujet, à développer les capacités de l'ALSP, en nombre et en moyens. «Nous défendons une cause juste», a-t-il souligné, rappelant que «la RASD est reconnue par l'Union africaine et de nombreux pays dans le monde». Le président sahraoui, qui n'a pas cependant entièrement évacué l'option pacifique, a mis l'accent sur les acquis de l'intifadha pacifique des villes sahraouies occupées et des Sahraouis résidant dans les villes du sud du Maroc. Pour M. Abdelaziz, le régime marocain se trouve «au banc des accusés» sur plusieurs fronts, dont la question des droits de l'homme, le blocage des négociations et l'organisation d'un référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui, ainsi que le pillage des richesses naturelles au Sahara occidental. «L'avenir est prometteur pour la résistance populaire sahraouie», a-t-il estimé, assurant que «la résistance pacifique des Sahraouis des villes occupées a réalisé de nombreuses victoires».