Il y a quelques jours, M. Zinedine Hassam avait surpris les citoyens et ses pairs de l'assemblée communale d'Oran en annonçant sa démission «pour dénoncer les multiples entraves qu'il a rencontrées dans l'exercice de ses fonctions et qui l'empêchent de tenir les engagements pris envers les citoyens qui l'ont élu», a-t-il expliqué dans une lettre adressée à l'ancien wali. Pour connaître son avis sur ce qu'il a qualifié d'entraves, nous l'avons approché pour nos lecteurs. Le Temps d'Algérie : vous avez décidé de jeter l'éponge pour dénoncer ce que vous avez qualifié de blocages. qu'en est-il au juste ? Hassam Zinedine : nous avons pris des engagements lors de notre élection. Nous croyions que servir le citoyen et ses intérêts était une mission facile à réaliser. Malheureusement, nous avons découvert que nous n'avons aucune prérogative. Nous ne pouvons même pas régler le problème de ramassage des ordures, d'éclairage public ou autre, pourtant ce sont des préoccupations élémentaires des citoyens. Donc, c'est une situation de blocage que vous avez vécue dans l'exercice de vos fonctions ? Oui, dans la mesure où nous avons les mains liées. Et cette situation est vécue aujourd'hui par les commissions. Certaines ne siègent plus depuis des mois, ce n'est pas logique, car il y a des attentes des citoyens à gérer, un développement à envisager et réguler et un fonctionnement à assurer. Comment se présente alors l'avenir pour les assemblées élues ? Peut-être le salut viendra-t-il de l'adoption du projet du nouveau code communal, car les textes actuels ont montré leurs limites et la preuve est vécue au quotidien dans le fonctionnement de ces structures qui n'arrivent plus à remplir leur mission originelle qui est le développement local.