«Malgré l'éligibilité de leurs dossiers et la réalisation de milliers de logements Aadl, nous, premiers postulants inscrits durant la période du 18 août au 31 décembre 2001, sommes toujours exclus des listes des bénéficiaires», ont souligné des souscripteurs de 2001 dans une lettre adressée au président de la République et au ministre de l'Habitat. Leur attente pour bénéficier d'un logement en location-vente a duré presque dix ans, mais jusqu'à présent aucune réponse franche ne leur a été fournie. Leur calvaire a commencé en 2002 lorsque leurs dossiers ont été transférés à la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep Banque) pour bénéficier d'une formule dite AADL Cnep. Mais cette dernière n'a jamais été concrétisée. Les 4500 bénéficiaires non honorés ont décidé de poursuivre leurs revendications malgré les récentes déclarations du ministre de l'Habitat qui a déclaré qu'il n'y aura plus de projets de location-vente. Pourtant, le même ministre avait annoncé en avril la réalisation d'un projet de 1820 logements à Rouiba et parallèlement un appel d'offres a été lancé par la Cnep pour la réalisation de 2000 logements à Réghaïa. Mais, regrette M. Ayachi, représentant des souscripteurs, «aucune information officielle n'a été communiquée au sujet des deux projets et leur destination». Les souscripteurs veulent savoir «qui seront les bénéficiaires des deux projets», soutenant qu'ils sont victimes d'injustice puisque l'attribution des logements n'a pas été faite conformément à des critères de sélection. Même si Noureddine Moussa les a invités à postuler pour d'autres programmes de logements, les souscripteurs affirment ne plus être dans la capacité d'attendre d'autres années pour avoir une habitation. «Nous voulons que l'Aadl honore ses engagements», a conclu M. Ayachi.