Nous, représentants des premiers souscripteurs au programme de l'AADL, non honorés à ce jour, nous vous sollicitons Messieurs les élus du peuple (Conseil de la nation et APN), ainsi que Monsieur le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, concernant notre exclusion caractérisée et subie pour l'obtention légale d'un logement type location-vente, destiné par le programme du président de la République à notre catégorie de population. Malgré, d'une part, l'éligibilité de nos dossiers, telle que octroyée par l'agence dite AADL, et, d'autre part, la réalisation de milliers de logements AADL, nous, premiers postulants inscrits durant la période du 18 août au 31 décembre 2001, sommes toujours exclus des listes des bénéficiaires sous prétexte d'un transfert vers une formule dite AADL/CNEP, que cette dernière n'a jamais adhéré effectivement. Nous vous confirmons qu'actuellement, nous sommes estimés à 3 500 bénéficiaires non honorés. Notre protestation, traduite par un ensemble de recours, marches et démarches, a été accentuée par le contenu du point de presse de M. le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, les 23 et 24 avril 2010, et dont les points relevés sont provoquants, fallacieux et insultants. Pis encore, à travers sa dernière déclaration le 12 mai 2010, M. le ministre de l'Habitat a affirmé que les souscripteurs AADL qui se sont manifestés récemment devant le siège de son département ont été informés de l'inéligibilité de leur dossier. Ce qui est complètement erroné. Nous comprenons que l'offre est en deçà de la demande, mais le vrai problème se situe ailleurs, dans l'extrême rapidité des attributions des logements distribués sans aucun critère de transparence, de droit et de priorité. Là est l'injustice sociale évidente. Cependant, il est nécessaire que nous, les premiers souscripteurs, malgré le fait qu'on ait obtenu l'avis favorable d'accéder au programme AADL, attestant ainsi la conformité de nos dossiers au système des exigences institués à cet effet, on n'a pas bénéficié dudit logement, en raison de notre incapacité à s'introduire au niveau de cette agence. Messieurs les élus, cet arbitrage ne pourra aboutir qu'en déterrant et déblayant nos malheureux dossiers, transférés depuis presque 10 ans vers une formule qui s'avère malheureusement, à ce jour, à géométrie variable et éventuellement aux conséquences néfastes, et ce au vu des nouvelles donnes, en particulier en matière de critères d'éligibilité et des règles de mérite. Considérant que nous avons déposé des dossiers de logements conformes et n'avons pas érigé des baraques illicites, nous vous suggérons à cet effet une approche du problème avec une prise en main objective et effective de ce dossier par un contrôle légal de sa gestion, laquelle ne répond nullement au règles de droit et de priorité. Pour cela, nous faisons appel à votre mission de parlementaires afin d'intervenir dans les plus brefs délais pour permettre ainsi d'atténuer le calvaire et les faux espoirs que nous subissons depuis presque 10 ans. Ceci en exigeant, conformément aux textes réglementaires, notamment le décret exécutif N°01-105 du 23 avril 2001 fixant les conditions et les modalités d'acquisition dans le cadre de la location-vente de logements réalisés sur fonds publics et l'arrêté ministériel N°10 du 21 juillet 2001 portant modalités de traitement des demandes d'acquisition de logements dans le cadre de la location-vente, l'adoption d'une feuille de route comprenant : l'arrêt de l'ensemble des attributions de logements AADL, type location-vente dans le cadre d'une remise à niveau en termes de droit, de priorité et de lutte contre les passe-droits et le recensement et l'application des lois concernant les logements fermés ou sous-loués par les bénéficiaires conformément au décret ministériel susvisé, article 12 de la disposition finale et l'ouverture d'un dialogue sincère et responsable avec les représentants des souscripteurs. À ce titre, et s'agissant de la lutte contre les passe-droits, nous vous signalons le cas de deux de nos représentants délégués auprès de l'ensemble des institutions pour faire aboutir nos doléances, lesquels ont fait l'objet d'un traitement de faveur de la part d'une agence dénommée paradoxalement AADL, leur permettant ainsi de bénéficier de l'opportunité de choisir même le site abritant le logement qui leur a été octroyé, et ce malgré le fait qu'ils soient transférés vers le programme AADL/CNEP qui n'a pas encore été réellement enclenché. Ces ex-délégués chanceux ont malheureusement trahi, avec la bénédiction de cette AADL, la justesse de nos légitimes doléances à être réhabilités dans notre droit à accéder légalement à la formule de logements location-vente, à l'instar des bénéficiaires chanceux inscrits bien après nous. Les souscripteurs non honorés du programme AADL 2001