Il y a quelques années on en dénombrait 45, aujourd'hui elles ne sont plus que 10 familles d'enseignants retraités qui sont menacées d'expulsion de leur logement de fonction. Un logement qui est implanté dans l'enceinte même de l'établissement scolaire au niveau duquel ces pères de famille exerçaient. D'honorables enseignants qui risquent pour la plupart de se retrouver du jour au lendemain dans la rue, faute de disposer des moyens financiers nécessaires à l'acquisition d'une maisonnette, d'un modeste appartement. Ces retraités, dont certains occupent depuis plus de trente ans des logements de fonction dans les différents lycées ou les écoles de la wilaya de Annaba sont sommés par la tutelle de quitter leur domicile. Mais pour aller où ? La direction de wilaya du secteur ne leur propose rien en contrepartie, elle n'en a ni l'obligation ni les moyens, alors elle fait valoir la loi afin de vider les locaux à usage d'habitation, c'est ainsi que l'administration désigne les logements de fonction, avant de les attribuer aux nouveaux venus. Il est vrai que les différents directeurs qui se sont succédé à la tête de l'académie de Annaba ont rechigné à faire ce qu'ils qualifient comme un sale travail et qu'ils ont pour la plupart «essayé de faire quelque chose pour ces anciens collègues dans le désarroi». en vain. Après avoir frappé à toutes les portes, les concernés ne baissent toutefois pas les bras de leur côté et se démènent comme ils peuvent. Ils ont eu recours à des sit-in devant les directions communales, après avoir épuisé toutes les autres voies légales. Les correspondances, qu'ils ont adressées au ministère de l'Education n'ont pas été suivies d'effet pas plus que les audiences que leur a accordées le wali. Depuis, ce ne sont plus que des mises en demeure et des saisines qui leur sont notifiées par le biais de huissiers de justice… Il semble que l'éducation nationale est le seul secteur qui soit touché par les mesures d'expulsion, pourtant. D'autres cas sont recensés dans le corps de l'ANP, dans certaines entreprises nationales dissoutes dont les actifs immobiliers ont été inscrits dans les registres de liquidation mais qui n'ont pas été résolus de manière définitive, mais ils se compteraient sur les doigts d'une main, assurent des sources proches de la wilaya de Annaba.