Trois familles d'enseignants, victime du dramatique incendie qui a ravagé leurs chalets faisant office de logements de fonction, ont été relogées dans 6 classes de l'école primaire Benslimane Salem. Une des victimes, un enseignant père de famille, a été gravement atteint de brûlures au deuxième degré. «Je salue la solidarité et l'assistance des citoyens ainsi que les éléments de la Protection civile sans laquelle les deux autres chalets mitoyens auraient été ravagés de la même façon», dit à voix basse M. Bouiche, une des victimes de cette tragédie, alors au chevet de son père, alité et bandé suite aux brûlures qu'il a contractées lors de l'incendie. Tous les mots ne suffiront pas pour exprimer la détresse de ces familles logées par les autorités au sein de cet établissement scolaire qui ouvrira ses portes aux enfants le 3 janvier 2010. Dans un total désarroi, les familles se disent dans l'expectative en dépit des promesses faites par un élu de la commune, lequel «a été rassurant en promettant une rapide réfection de leurs habitations». Pour l'heure, les citoyens de Zéralda ne cessent de manifester leurs solidarités en direction de ces familles en mettant à leurs dispositions couverture et autres nécessités. Les familles, dans leurs propos empreints de colère, ont toutefois déploré l'absence de la wali déléguée lors de l'incendie et après et ont loué le soutien que leur ont accordé les citoyens de même que les syndicats (UGTA, UNPF, Cnapest). C'est à l'inspecteur de Zéralda que les plus vifs remerciements ont été adressés par les familles qui ont exprimé leur soulagement, vu le grand intérêt que ce dernier à porté à leur cas. Aujourd'hui, les familles vivent leur septième jour de calvaire et appréhendent ce fatidique 3 janvier, jour de la rentrée scolaire qui, au demeurant, risque d'être perturbé si les autorités ne trouvent pas de solution adéquate. Le maire de Zéralda promet une solution rapide Contacté, ce dernier a été affirmatif en annonçant : «Le lancement, dans quelques jours, des travaux de réfection des chalets par des entreprises et dont le coût des travaux oscillera entre 80 et 100 millions de centimes», précisant que «la décision a été prise à la suite de l'établissement d'un rapport d'expertise par les assurances». Il nous expliqua : «Le recours à l'avis d'appel d'offres prendra beaucoup de temps et aux fins de raccourcir le supplice des citoyens, j'ai opté pour la cessation des travaux à trois entreprises, lesquelles prendront en charge les travaux de réfection dans les plus brefs délais». Interrogé sur le désagrément que pourrait procurer l'occupation des six classes par les familles sinistrées, le P/APC de Zéralda s'est voulu rassurant en avançant que «les classes que comprend cette école sont suffisantes pour accueillir tous les écoliers lors de la reprise des cours.» La récupération des logements d'astreinte (enseignement), une priorité pour la commune Dans le sillage, le maire de Zéralda a affirmé sa volonté de récupérer les logements d'astreinte occupé par des personnes n'exerçant pas au sein du secteur. «Une situation déplorable qui a perduré au détriment des véritables enseignants dans le besoin», dira le P/ APC, Mohib Khatir qui, sur un ton résolu, affirma que «les 18 logements d'astreinte occupés illégalement par des indus occupants feront l'objet d'expulsion au terme des démarches entreprises auprès des instances judiciaires et à l'issue du traitement en référé qui leur sera accordé par la justice». Allant plus loin dans ces précisions, le maire dénonça certaines situations qui nuisent aux véritables bénéficiaires, en martelant : «Certains enseignants en retraite, à l'étranger ou résidant dans divers points du pays se sont permis de louer les logements en question qui, faut-il le rappeler, font partie du patrimoine immobilier de la commune», précisant, pour dire la gravité de cette situation : «Certaines de ces personnes incriminées ont même bénéficié de logements ou de terrains et leur appétit du gain les a conduites à louer ces espaces moyennant des sommes dont je tais le montant». «Je dois, en toute honnêteté, révéler que parmi ces indus occupants figure des personnes dans un besoin réel, et à ceux-là, la mairie accordera un délai pour quitter les lieux ou leur accordera le droit à accéder aux logements LSP, et ce, avec une aide substantielle de la part de la mairie.» Parmi ces cas figure celui de la famille Benfekkani dont la mère est enseignante depuis 25 années au sein de l'école Selmane Kaddour et qui, après avoir user de tous les recours, espère accéder à un logement décent à dessein de réunir sa famille qui compte son mari et deux enfants.