Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a indiqué en marge des travaux de l'APN qu'Orascom Telecom Holding (OTH) a montré sa disponibilité à vendre sa filiale OTA à l'Etat algérien. Karim djoudi a expliqué que «l'opération de fusion de Weather Investment, propriétaire principal d'OTH, avec le groupe russe de téléphonie VimpelCom, et l'opération de cession de droits d'OTA, qui est une société de droit algérien , officiellement engagée entre les deux parties suite à la décision de l'Etat algérien d'exercer son droit de préemption prévu par la législation nationale sur les cessions d'actions de la société OTA envisagée par la société mère (OTH), sont deux opérations distinctes». Le ministre a précisé qu'«actuellement, nous sommes dans une phase d'évaluation», rappelant dans ce sens que «l'Etat avait lancé un appel d'offres international pour sélectionner la banque d'affaires qui sera chargée de l'évaluation de la société afin de déterminer la valeur de la transaction». M. Djoudi a fait savoir également que «le redressement fiscal d'OTA sur la période 2004/2007 a porté sur 53 milliards DA qui ont été totalement versés par la société à l'Etat algérien». Dans le même sillage, il a indiqué que «pour la période 2008/2009, une vérification fiscale a permis de dégager un premier montant qui a été annoncé à Djezzy pour procéder aux vérifications». Sur un autre chapitre portant sur le volet économique de l'Algérie, M. Djoudi a fait savoir que l'Algérie est aujourd'hui dans une phase de soutenabilité de la dépense. «Actuellement, il y a une relative viabilité de la dépense. Maintenant, il faut augmenter de plus en plus notre fiscalité non pétrolière. Depuis quelques années, notre fiscalité non pétrolière générait annuellement une croissance proche de 20%. Mais le rythme des dépenses de fonctionnement est plus rapide», a-t-il relevé. «L'enjeu pour l'Algérie est d'arriver à avoir une couverture des dépenses de fonctionnement par la fiscalité non pétrolière ; des actions sont ainsi menées par l'Etat pour stabiliser les dépenses de fonctionnement.» Ces dernières, selon le ministre, augmentent fondamentalement pour trois raisons, à savoir le nombre important des postes budgétaires. La deuxième raison a trait au programme d'équipement qui nécessite l'augmentation du budget et la troisième raison est que l'augmentation des dépenses de fonctionnement de l'Etat est impactée par les salaires.