Le salon international du livre en sa quinzième édition augure d'une participation à la mesure des ambitions des organisateurs qui ont essayé de corriger les désagréments de la session passée. Cette nouvelle édition s'annonce prometteuse au regard du nombre de visiteurs escompté et des éditeurs étrangers. Le commissaire du salon, M. Ameziane, a mis en place une organisation réglée au quart de tour pour ne pas offrir le désolant spectacle des autres années. Dans le registre des ouvrages, des nouveautés sont à l'honneur pour cette quinzième version. La librairie du Tiers-monde représente globalement 200 titres avec les éditeurs Hachette, Volimen et Solis dans diverses disciplines. Aux éditions Chihab M. Azzedine Guerfi déclare participer avec «350 titres exposés et 15 nouveautés dans le domaine de la jeunesse, 3 en littérature comme le roman Schizo de Tarik Taouche, et le recueil de nouvelles Scandale émanant de 8 nouvellistes notamment Rachid Mokhtari, Amari Chawki, Kamel Daoud et Hali Becheur, ainsi que l'essai de Mokhtari Tahar Djaout un écrivain pérenne, et le dictionnaire de Abdellali Merdaci sur «les auteurs algériens de langue française de la période coloniale de 1833 à 1962». Pour les traductions, Mémoires de Mohamed Mechati sera exposé. Pour l'éditrice Nora Adjal, des romans nouveaux sont présentés lors de ce salon. «Il y a une cinquantaine de titres dont une vingtaine de nouveautés de cette année notamment Le crépuscule humain de Mohamed Abdoun, Les aventures de Chamoni de Mohamed Ben Allam, Les contes du patrimoine marocain de N. Adjal, les écrivains algériens et leurs œuvres et Les penseurs algériens ainsi que des contes pour enfants du domaine public comme La cigale et la fourmi de La fontaine...» dit-elle. D'autres éditeurs comme Barzakh qui expose pour ce 15e Sila 120 titres dont deux nouveautés en littérature notamment un roman du Saoudien Abda Khol El Aoughade yadhhakoune primé d'un prix arabe équivalent au «Book price» et un recueil de poésie de Aboubakr Zemal Rawatib. La responsable de cette maison d'édition Selma Hellal participe avec une pointe de désenchantement, «On n'a pas été concerté. Pour cette édition, on ressent un sentiment de tristesse. C'est un climat qui suscite la démotivation en raison de la non concertation. On n'a pas été mis au courant mais on participe par égard à notre public. Ce salon est un rendez-vous pour rencontrer notre public et c'est aussi commercial ; en général, nous sommes tristes et démotivés», s'exprime par ces propos Selma Hellal. Indéniablement ce Sila qui normalement doit débuter sur les chapeaux de roue semble susciter déjà la réprobation au regard de la non concertation du lieu qui ne rallie pas les suffrages de tous les éditeurs, des désagréments occasionnés par les embouteillages même si le chapiteau est plus grand que celui de l'année dernière.