Lorsque nous vous annoncions, il y a cinq jours, le déplacement du sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, en France, avec pour principal but, entre autres, de superviser certains joueurs qu'il avait dans le viseur et de discuter avec les dirigeants du FC Sochaux de Ryad Boudebouz, nous ne nous doutions pas, alors, de la tournure négative qu'allaient prendre les évènements. Un Abdelhak Benchikha qui semble, même en France, poursuivi par la même malchance, qui ne l'a pas lâché une seconde depuis sa prise de fonctions, mi-septembre dernier. Une guigne qui est montée crescendo jusqu'à atteindre son paroxysme à Bangui et qui semble «saboter» tout ce qu'il entreprend. Le dernier épisode en date, les rendez-vous manqués avec Tafer et Mostefa. Le head coach des Verts avait coché deux dates sur son agenda, pour assister à deux rencontres de football qui l'intéressaient fortement puisqu'elles mettaient aux prises les joueurs algériens qu'il voulait superviser en vue de leur éventuelle arrivée dans le groupe Algérie. Benchikha devait assister au match FC Sochaux - Toulouse FC (1-3), comptant pour la onzième journée du championnat de France de Ligue 1, pour superviser le jeune attaquant Yannis Tafer et le match Le Havre AC - Nîmes (0-0) Olympique, comptant pour la douzième journée de Ligue 2, pour superviser le latéral droit Mehdi Mostefa. Abdelhak Benchikha a malheureusement fait le déplacement de Sochaux pour rien, car Yannis Tafer, blessé la veille à l'entraînement au mollet gauche, n'a pas fait le déplacement à Sochaux et n'était même pas dans le groupe des dix-huit Toulousains convoqués pour ce match. Son objectif numéro un étant à l'eau, le sélectionneur national aurait pu se consoler avec le sous-objectif de sa visite au stade Bonal, celui de parler aux dirigeants de Sochaux de l'évolution de Ryad Boudebouz et d'essayer «d'arrondir les angles», notamment par rapport à la présence du stratège sochalien avec les Fennecs eh bien non ! Puisqu'après la défaite à domicile des Lionceaux face aux Téfécé, les dirigeants doubistes étaient tellement abasourdis, que Benchikha, gêné, a préféré reporter l'entretien. Le deuxième voyage du volet «supervision» de notre sélectionneur national l'a mené lundi soir dans les tribunes du stade Jules-Deschaseaux du Havre pour voir à l'œuvre un arrière droit, poste qui fait cruellement défaut à notre EN, Mehdi Mostefa, du Nîmes Olympique. Malheureusement, Mehdi Mostefa a vu une vieille douleur à la hanche se réveiller à quelques heures du match et a dû déclarer forfait à quelques minutes du début du match, après un essai à l'échauffement non concluant. Après tous ces rendez-vous manqués, peut-on parler, et les mots sont pesés, de «fiasco», car aucun objectif n'a été atteint malgré tous les efforts de Abdelhak Benchikha ? Un fiasco, pas tout à fait mais presque puisque le coach des Verts a quand même vu trois Algériens à l'œuvre dans leurs clubs respectifs. Il a vu Ryad Boudebouz en meneur de jeu à Sochaux, Abderraouf Zarabi, capitaine du Nîmes Olympique pour l'occasion, qui a, en défense centrale, dégoûté les attaquants havrais et enfin le très prometteur Walid Mesloub, attaquant du Havre qui, à 25 ans, arrive à maturité et frappe à la porte de la sélection nationale.