Plus de 200 médecins entre spécialistes et généralistes se sont réunis jeudi à Alger pour un séminaire d'échanges d'informations se rapportant à la pratique médicale. Celle-ci a été décortiquée sous ses différents aspects et fait l'objet de plusieurs communications présentées notamment par des professeurs en médecine exerçant au niveau des CHU du centre du pays. Des communications traitant entre autres des thèmes de la réglementation dans le domaine médical, la sensibilisation au sujet de certaines pratiques thérapeutiques ainsi que la nécessité d'actualiser les connaissances à propos de quelques maladies plus au moins graves. Parmi les conclusions les plus importantes entérinées au cours de ce séminaire initié par l'Institut national de la Santé publique (INSP), il était question entre autres de l'urgence de redoubler d'efforts dans le domaine de la sensibilisation sur le dépistage du cancer du sein. C'est là d'ailleurs l'objet d'une communication intitulée «Cancer du sein, intérêt du dépistage précoce» et présentée par le Dr Chikhi relevant du service gynéco-obstétrique du CHU d'Hussein Dey. Contacté hier, le Dr Lyes Mérabet, président du Syndicat national des praticiens de la Santé publique (SNPSP) fera savoir sans ambages qu'il est très important de se lancer présentement dans une véritable campagne de sensibilisation et d'information portant sur le dépistage du cancer du sein. Il explique qu'une telle initiative s'inscrit au diapason de la campagne mondiale initiée par l'OMS au sujet de la même maladie. Est-il besoin de préciser qu'en Algérie, le cancer du sein continue de faire des ravages. Chaque année, environ quelque 7500 nouveaux cas sont recensés, rapportent des sources concordantes. Plus grave, le cancer du sein est le genre de néoplasie en tête des tumeurs malignes chez la femme algérienne. Il constitue, en outre, la première cause de mortalité chez la gent féminine. Environ 3500 décès sont dénombrés annuellement auprès des femmes atteintes de cancer du sein. La réalité témoignant de l'ampleur prise par le cancer du sein en Algérie est tout simplement dramatique. Les pouvoirs publics, en particulier le ministère de la Santé, sont interpellés pour mettre en place un mécanisme de prévention efficient à même à réduire les proportions prises par le cancer du sein. Par ailleurs, et pour revenir au séminaire organisé jeudi dernier, les participants ont également débattu d'autres thèmes liés à leur profession. Il est question, entre autres, de l'organisation réglementaire de l'activité médicale et la faute médicale à l'hôpital, thèmes de deux communications ne manquant pas d'importance l'une comme l'autre et qui ont été animées par le Pr Messahli.