Un collectif de jeunes composant le mouvement de jeunes citoyens «LMG-Libérez Mohamed Gharbi» recueille des signatures pour la libération de ce moudjahid et patriote, incarcéré depuis une dizaine d'années environ pour avoir tué le terroriste repenti Ali Merad. Les jeunes se proclament indépendants de tout mouvement, ou mouvance, politique national ou étranger et prônent une solidarité morale et citoyenne envers le moudjahid Mohamed Gharbi qu'ils «considèrent comme un symbole de la Révolution algérienne». «C'est un héros à l'origine de la création des Groupes de légitime défense (GLD) à Souk Ahras et mérite que l'Etat prenne en considération les circonstances atténuantes et décide de libérer cet homme d'une très grande valeur», a souligné Rédha Malek, ex-chef de gouvernement, lors du point de presse tenu lundi soir en marge du Salon international du livre d'Alger. Faut-il rappeler que Mohamed Gharbi, à la suite de multiples provocations de la part de l'émir, usa de son arme en assassinant ce dernier après s'être repenti. Il fut condamné à 20 ans de prison. Suite à un pourvoi en cassation et à l'introduction d'un troisième pourvoi en cassation, il a été condamné à la peine de mort et incarcéré à la prison de Babar (Khenchela). Les jeunes, convaincus du devoir de mémoire qu'ils entreprennent, procèdent à la collecte de signatures auprès des citoyens et auprès des personnalités venus animer des conférences. Ali Haroun, Lakhdar Boukraâ, Yacef Saâdi de même que bon nombre de personnalités y ont apposé leur signature sur la pétition. Le chanteur Baâziz, Amazigh Kateb, le bédéiste Slim, Djamai Africa de même que bon nombre d'artistes y ont également porté leur signature aux côtés de celles de journalistes, écrivains et autres citoyens. «Nous ne pouvons vous révéler le nombre de signatures, car nous n'avons pas fait le décompte mais, je peux vous dire que tout le monde est sensible à la cause de Mohamed Gharbi», lance un des jeunes en réponse à notre question de connaître le nombre de signatures récoltées. Ces jeunes, qui ne ménagent pas leurs efforts, espèrent soumettre cette pétition au président de la République avec l'espoir que ce dernier, en sa qualité de premier magistrat, décide d'une grâce en direction du moudjahid, âgé de 75 ans et dont l'état de santé se détériore de jour en jour.