La mobilisation pour la libération de Mohamed Gharbi, condamné à mort pour avoir tué un “émir” terroriste repenti, ne faiblit toujours pas. Après le lancement de la pétition qui a déjà recueilli plusieurs centaines de signatures dont d'illustres noms comme Yacef Saâdi, héros de la Bataille d'Alger, Lakhdar Bouregaâ, Ali Haroun, ancien membre du HCE ou encore Omar Ramdane, les membres du LMG Libérez Mohamed Gharbi, un conglomérat de jeunes né par la grâce de la Toile, continuent de mener campagne pour sensibiliser l'opinion et les hautes autorités du pays sur le sort de cet ancien moudjahid et ancien responsable des Groupes de légitime défense (GLD) dont le tort, aux yeux de la justice de son pays, est “de s'être fait justice lui-même” face à l'arrogance d'un repenti. Et pourquoi pas de lui arracher une grâce à la veille de la célébration de la fête du déclenchement de la Révolution. Rien de mieux donc qu'un reportage sur ce Patriote qui croupit en prison. Réalisé par les jeunes début octobre à Souk-Ahras, ce reportage donne la parole à son épouse, son fils, mais aussi à un des ses compagnons et son avocat Me Abderrahmane Boutamine. à tour de rôle, ils évoquent le rôle de Gharbi, orphelin, depuis qu'il a rejoint le maquis à l'âge de 13 ans jusqu'aux péripéties vécues devant les tribunaux. “On veut sensibiliser le Président et les Patriotes”, soutient Khaled, membre de LMG. “C'est injuste et cela est inacceptable qu'il reste en prison. Des terroristes qui ont tué ont été libérés et lui on lui refuse la liberté à 75 ans”, s'indigne-t-il. Très actif, le groupe, qui n'hésite pas à descendre dans la rue pour sensibiliser les citoyens sur ce Patriote dont la vie fut jalonnée de sacrifices, caresse l'espoir de voir le président de la République faire un geste à l'occasion du 1er-Novembre. “Nous, jeunes citoyens respectueux des décisions de justice rendues au nom du peuple algérien, nous ne pouvons que nous incliner devant une sentence que le droit peut justifier mais pour laquelle notre conscience s'interroge. Nous considérons comme un devoir de la plus haute portée morale de solliciter M. le premier magistrat du pays, la grâce pour ce Patriote intègre qui a tout sacrifié pour l'indépendance de l'Algérie et pour la sauvegarde de la République et de la démocratie, menacées de sombrer sous les coups du terrorisme intégriste, durant la décennie noire. Nous avons aussi le ferme espoir que M. le président de la République, conscient du drame humain qui frappe ce moudjahid, prendra la mesure attendue lui permettant de retrouver la liberté et de rejoindre sa famille pour terminer paisiblement sa vie, totalement consacrée à sa patrie”, est-il écrit dans le texte du LMG.