Le grand pèlerinage annuel musulman à La Mecque commencera le 14 novembre et la fête de l'Aïd El Adha sera célébrée deux jours plus tard, ont annoncé samedi soir les autorités religieuses saoudiennes. Cette annonce a été faite après l'apparition du croissant de lune qui marque le début du mois lunaire musulman de Dhou Al Hidja, selon le calendrier hégirien. De fait, le jour de l'Aïd Al Adha, 10e jour de Dhou Al Hidja, aura lieu le mardi 16 novembre 2010. Ce jour de fête, célébré au lendemain du grand rassemblement des pèlerins sur le mont Arafat, commémore l'acte de sacrifice du prophète Abraham et marque la fin du pèlerinage. Ce jour-là, les musulmans immolent, selon la tradition, un ovin, un bovin, un caprin ou un camélidé. La bête sacrifiée est partagée en trois parts égales. Un tiers est destiné à la famille, un autre tiers est consacré aux amis, le dernier tiers est offert aux pauvres. Parmi ceux qui n'ont pas effectué le pèlerinage à La Mecque, un certain nombre de musulmans jeûnent la veille de l'Aïd Al Adha, suivant en cela la tradition prophétique selon laquelle le jeûne de Arafat «expie les péchés de l'année écoulée et ceux de l'année suivante». Appelée aussi «Tabaski» en Afrique de l'Ouest, l'Aïd El Adha dure trois jours et commémore la soumission d'Abraham (Ibrahim en arabe) à Dieu alors que le patriarche s'apprêtait à sacrifier son fils Ismaël sous l'ordre du Seigneur Tout Puissant. Fêté également en Turquie, l'Aïd El Adha est appelé «Kurban Bayrami». Aïd Al Adha ou encore Aïd el Kébir, ce qui veut dire grande fête, est aussi désigné simplement comme étant la «fête du mouton» ou la «fête du sacrifice». La célébration marque la fin du pèlerinage, dit «Al Hadj». Le sacrifice de l'animal (mouton, brebis, chèvre, vache ou encore chameau) a lieu après la prière de l'Aïd qui se tient tôt le matin. Les musulmans attendent que l'Imam égorge sa propre bête avant de faire de même. Un tiers de l'animal est laissé de côté afin d'être offert en «zakat», aumône de ce jour sacré et qui symbolise toute la solidarité qu'Allah commande à ses fidèles. Bien qu'il ne soit, en aucun cas, obligatoire de sacrifier une bête (c'est une sunna mouakada du prophète Mohamed QSSSL et non un pilier de l'Islam), la force de la tradition fait que cet acte persiste encore.