La multiplication d'actes de vols et d'agressions inquiète sérieusement les habitants de la commune d'Iflissen, daïra de Tigzirt, au nord de la wilaya de Tizi Ouzou. Pratiquement, il ne se passe pas une semaine sans entendre parler des histoires de vols, attaques à main armée, agressions etc. en effet, vendredi dernier au soir, une pharmacie sise au village Aït Youcef a été attaquée par un groupe de quatre personnes cagoulées et armées d'épées et de bombes lacrymogènes. Selon une source locale, une fois le propriétaire de la pharmacie maîtrisé par les malfaiteurs, ligoté et les yeux bandés, ces derniers se sont emparés d'une importante quantité de psychotropes. Quelques jours auparavant, une jeune fille a été agressée au village voisin Tizi Temlelt en plein jour par de inconnus à la région. Ils lui ont enlevé de force une chaîne en or. A Agueni Moussi, chef-lieu de la commune d'Iflissen, il y a de cela une dizaine de jours, une dame âgée a été braquée chez elle par deux individus cagoulés au milieu de la nuit. Les voleurs se sont emparés aussi d'une importante somme d'argent. D'autres larcins ont été aussi signalés ces derniers temps ici et là dans cette commune qui était naguère un véritable havre de paix. A Tigzirt, un père de famille a été stupéfait de ne pas trouver au petit matin sa voiture dans son garage. De ce fait, la population locale, livrée à elle-même, ne sait plus à quel saint se vouer. L'absence de service de sécurité ne fait qu'aggraver la situation. Hormis un poste de police communale qui se contente uniquement de la distribution du courrier administratif, aucun autre corps de sécurité n'existe au niveau de la commune d'Ilflissen. La population locale se sent abandonnée par l'état. Les habitants craignent pour leur sécurité et leurs biens. «Avant personne ne pouvait sortir une fois la nuit tombée et maintenant on nous agresse en plein jour dans nos propres villages ! C'est indigne», fulmine un habitant de la région, et d'ajouter : «Où est l'Etat ? Les services de sécurité ne se déplacent à notre commune que lors des élections, on dirait que nous ne sommes des algériens que pour voter».