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A défaut de preuves, le témoignage d'un déserteur
L'enquête sur les moines de Tibhirine piétine
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 11 - 2010

L'affaire des moines de Tibhirine continue de faire les choux gras des médias français depuis que des milieux français ont décidé, en 2009, d'orienter l'enquête vers une possible «bavure» de l'armée algérienne.
Les investigations se basent quasi-exclusivement sur les déclarations de quelques officiels français alors en poste en Algérie au moment des faits, et les témoignages, souvent fantaisistes, d'ex-militaires algériens installés en Europe.
C'est dans ce contexte que Marc Trévidic, le juge français chargé de l'enquête sur la mort des moines de Tibhirine, s'est déplacé hier à Amsterdam pour auditionner Abdelkader Tigha, un ex-officier de l'ANP qui a désigné les services de sécurité algériens
comme responsables de l'enlèvement, puis de l'exécution des 7 religieux. En dépit de ses propos fantasques, comme le reconnaît Me Baudoin, l'avocat de la partie civile, Tigha est présenté comme un témoin-clé dans cette enquête du fait, explique-t-on, qu'il ait été «au cœur du système».
Déserteur de l'armée, Abdelkader Tigha s'est installé en France en 1999. En 2002, il déclare au journal Libération que l'enlèvement des religieux a été organisé par les services du DRS. Présent au moment des faits dans une unité de l'ANP,
à Blida, siège de la première région militaire, le déserteur a eu cependant quelques difficultés à donner des précisions sur les conditions du déroulement de l'opération. Mais le seul fait d'évoquer la piste du DRS suffisait, pour ceux qui veulent y croire encore, et à l'évidence ils sont nombreux, d'accréditer la thèse d'un complot monté de toutes pièces par les services secrets algériens.
Les preuves matérielles manquant terriblement au dossier, et malgré les révélations d'anciens terroristes repentis sur la responsabilité totale et entière de Zitouni dans cette affaire, il fallait bien que l'on s'accrochât à cette piste. D'où les nombreuses tentatives d'auditions de l'ex-militaire algérien qui n'ont pu aboutir, en raison de sa duplicité et de ses dérobades.
Tigha finira par être expulsé de France vers les Pays-Bas en mai 2007. Dans ses déclarations à Libération, Tigha avait «révélé» que l'armée a participé directement à l'enlèvement des moines aux fins de monter une opération de manipulation des Groupes islamiques armés (GIA) qui a mal tourné et abouti au massacre des sept religieux de Tibhirine.
D'autres témoins, français cette fois, affirment que les moines ont été tués par «méprise» par l'armée algérienne lors de l'attaque d'un bivouac du GIA. Parmi eux, le général François Buchwalter, ancien attaché militaire de l'ambassade de France à Alger au moment des faits, qui avait déclaré en juin 2009 que les 7 moines ont trouvé la mort lors d'une opération héliportée de l'armée algérienne contre un bivouac du GIA entre Blida et Médéa.
Le général Philippe Rondot, ancien chargé de mission au service de contre-espionnage français, avait de son côté évacué l'idée que l'armée algérienne ait pu être mêlée à cette affaire. Lors de son audition par le juge Trévidic, le 27 septembre dernier, il a déclaré qu'il ne disposait d'aucun élément qui irait dans le sens d'une manipulation des services de sécurité algériens.
Outre Abdelkader Tigha, il est attendu l'audition d'autres témoins dont l'ancien chef de poste de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) à Alger en 1996, Pierre Le Doaré, cela au moment où le film de Xavier Beauvois, Des hommes et des dieux, enregistre plus de 2 millions d'entrées.


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