Que peut bien faire une juge mère de famille devant un dossier où la victime de coups et blessures volontaires a l'âge de la fille cadette de l'inculpé ? Le ministère public a bien demandé une peine assurément lourde mais l'affaire semble incomplète du fait de l'absence de la fillette dont la maman s'était déplacée à la barre pour ne rien dire écrouée qu'elle était que ce père de famille chevauche la ligne continue d'une agression gratuite... Voire... Le témoin lève le bras droit le plus haut possible et affirme que l'inculpé n'a jamais agressé la jeune fille qui a l'âge de la cadette de l'inculpé. Radja Bouziani, la présidente de la section pénale d'el harrach qui relève de la juridiction de la cour d'Alger insiste : «Vous en êtes sûr ?», dit-elle. «aussi sûr que la tenue de ces débats. A moins qu'il ne l'ai agressée la nuit chez elle», répond avec beaucoup d'assurance le témoin sûr de ses propos. Ali-marich mohammed, le procureur tente d'en savoir plus surtout que la victime est une mineur âgée d'à peine douze ans ! Une victime absente évidemment et représentée par sa très jeune maman qui se trouve dans un état second et pour cause ! pour l'inculpé, c'est un stratagème pour faire table rase des coups et blessures occasionnés par le tonton de la pseudo-victime. «J'ai plus de quarante ans, j'avais le bras dans le plâtre à la suite des coups reçus et donnés par l'oncle maternel de la pseudo-victime», s'est lamenté l'inculpé heureusement sous contrôle judiciaire, qui se trouve dans de beaux draps surtout que bouziani n'est pas facile à manier lorsqu'elle a sous les yeux un dossier bien ficelé par les éléments de la police judiciaire que les parties avaient été entendues par ce sacré «tête pleine» mohammed ali-marich, le représentant du ministère public aussi raide qu'un morceau de rail bon à placer sous les roues d'un... T.G.V. L'inculpé avait voulu, s'il avait eu un peu de cran, aller vers la petite jeune victime lui expliquer une autre fois que la colère est mauvaise conseillère. Or, il y a ce témoin qui a dit sous serment que l'inculpé n'a jamais agressé la fillette pourtant bel et bien battue, témoin le certificat médical de six jours. Et dans ce cas d'espèce, la juge va devoir aller aussi loin dans l'interrogatoire juste pour tenter de coincer l'inculpé qui peut au passage dire ses regrets et donc avouer «le forfait». La présidente avait eu aussi la présence d'esprit de poser des questions «gentilles» du genre : «Vous n'aviez pas pensé une minute, même si vous étiez sous l'effet de la colère, que cette gamine pouvait être votre cadette ?» Et l'inculpé amor L. de répondre par la négative ! «Non, madame la présidente, je ne l'ai pas frappée, je l'ai seulement bousculée, elle est tombée. Vous pensez bien que je ne peux pas, à mon âge faire quelque chose de grave. Seulement, lorsque j'ai voulu parler avec sa mère, elle m'avait fermée la porte au nez en me donnant rendez-vous à la barre», dit l'homme, cela suffit pour la juge qui annonce la mise en examen.