Le sommet de l'UPM, prévu fin novembre, risque d'être reporté en raison des divergences et des conflits, notamment la situation au Sahara occidental et au Proche-Orient. Le gouvernement tunisien a conditionné vendredi la tenue du sommet de l'Union pour la Méditerranée à des progrès dans le processus de paix au Proche-Orient. «La plus importante est celle relative à l'amélioration de la situation qui prévaut au Proche-Orient dans le sens de la reprise des négociations de paix suspendues actuellement en raison de l'obstination d'Israël à poursuivre sa politique de colonisation», a précisé le porte-parole officiel de la présidence tunisienne. Autre «entrave» mentionnée, «l'absence de progrès dans la réalisation des projets adoptés dans le cadre de l'UPM». Ces précisions viennent démentir des informations de presse selon lesquelles le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali aurait exprimé son appui à la tenue du sommet, en recevant récemment l'envoyé spécial espagnol, Miguel Angel Moratinos. Mercredi dernier, l'ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, chargé de la préparation du sommet, avait remis au président Ben Ali «un message écrit» du chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero portant sur «les développements dans la région». Au sortir de l'audience, il avait déclaré à l'agence de presse officielle TAP avoir trouvé auprès du chef de l'Etat tunisien «le soutien total à la politique européenne en Méditerranée, l'engagement en faveur de l'UPM et la volonté de la Tunisie de contribuer à réunir les conditions favorables à la tenue du sommet de l'union, dont la date n'a pas encore été fixée». Initialement prévu le 7 juin dernier, le deuxième sommet de l'Union pour la Méditerranée, lancée en grande pompe lors du premier sommet en 2008 à Paris, a été reporté pour le 21 novembre en raison des difficultés qui bloquent le dossier israélo-palestinien. Le ministère français des Affaires étrangères a refusé de dire si une décision avait été prise au sujet du sommet de Barcelone. «Nous y travaillons avec la co-présidence égyptienne, l'Espagne, pays hôte, ainsi qu'avec nos partenaires européens et Mme (Catherine) Ashton», la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, a seulement déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay lors du point de presse électronique régulier. Il faut souligner que ce projet a été lancé, selon certains experts, pour faire intégrer Israël dans un regroupement régional, étant donné que cet Etat ne peut pas faire partie de la Ligue des Etats arabes et de l'Union européenne.