L'architecture traditionnelle risque de disparaître dans le paysage urbanistique de la Kabylie dans un avenir proche. Des milliers d'anciennes maisons sont chaque année démolies. Elles sont remplacées par des villas modernes. En conséquence, ce patrimoine architectural est menacé. La direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou n'est pas restée les bras croisés. La semaine passée, lors d'une journée consacrée à la culture, les élus et les responsables de ce secteur ont longuement abordé ce sujet. A la fin des interventions, la proposition de restaurer ou bien de rénover une ancienne maison dans chaque village de la wilaya a été largement approuvée. Ce projet n'est pour le moment qu'au stade de discussions, mais il pourrait être retenu et mis en œuvre tout prochainement. La wilaya de Tizi Ouzou compte au moins 1400 villages. La restauration du village Ath El Kaïd, déserté par ses habitants, est bien réussie. Il constitue aujourd'hui un exemple à prendre. Il attire des milliers de touristes chaque année qui affluent de toutes parts, y compris des étrangers, pour découvrir l'architecture et les objets traditionnels kabyles. C'est un musée à ciel ouvert. Selon le directeur de la maison de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, El Hadi Ould Ali, une enveloppe budgétaire de trois milliards de centimes est allouée pour rénover et prendre en charge davantage ce village.