Des médias mauritaniens se sont pris violemment à « l'incompétence» dont a fait montre l'agence nationale de l'aviation civile mauritanienne (ANAC) dans la gestion du dossier relatif à la mise à niveau de la sécurité dans les aéroports civils telle qu'exigée par l'Union européenne. Les nombreuses carences de l'ANAC, relève ces médias, ont valu à Mauritania Airways d'être citée dans une liste noire. Pourtant, rappellent-ils, la qualité des prestations de service de la compagnie mauritanienne n'est à aucun moment mise en cause. Mauritania Airways s'est distinguée dans la sous région ouest africaine comme la meilleure compagnie aérienne. Mauritania Airways s'apprêtait même à décrocher la certification: « Jars 145» « Han Air» dans le cadre de ses accords interlignes avant la fin du mois de décembre. Ce qui est en cause, c'est plutôt l'Agence Nationale de l'Aviation Civile (ANAC), qui a fait l'objet, il y a quelques semaines, d'inspection minutieuse qui a mis à nu les carences de cette instance de sécurité aérienne nationale en matière de sécurité de l'aviation civile. L'inspection a indiqué dans son rapport que «tous les transporteurs aériens certifiés par les autorités de la République Islamique de Mauritanie responsables de la surveillance sont concernés par cette mesure de suspension». Ce qui dérange le plus les Mauritaniens, c'est que « l'image même de la Mauritanie et son transport aérien est associée à celle du terrorisme». « Même l'Égypte, pays jadis connue par les groupes islamistes dont «Jamaà Al Islamia», l'a inscrite sur la liste noire des pays desquels des colis suspects pourraient parvenir», fait-on savoir. Ainsi, pour ne pas avoir pris en charge les remarques et recommandations contenus dans le dernier audit effectué en octobre par les services de la sûreté de l'Organisation de l'Aviation Internationale, ce sont toutes les compagnies certifiées par l'ANAC, y compris le Mauritania Airlines (MAI), en accouchement difficile, qui se trouvent provisoirement interdites dans l'espace aérien de l'Union Européenne, jusqu'à nouvel ordre.