12 aéroports algériens sont certifiés ISO. Quatre le sont sans réserves alors que pour les autres il existe des réserves. Dans le cadre de la vulgarisation des dispositions prévues dans l'annexe 17 relatives à la protection de l'aviation civile, l'Entreprise nationale de la navigation civile (Enna), DSA Oran a organisé hier à l'hôtel Phoenix une journée d'étude régionale ayant pour thème la gestion de la sûreté aéroportuaire. La rencontre marquée par des représentants des différents aéroports de l'ouest du pays et de la direction de la police des frontières était placée sous le patronage de la direction de l'aviation civile et de la météorologie. Les nombreux intervenants ont souligné que l'annexe 17 est une disposition de la certification ISO 9000. A ce titre, un responsable de l'Enna a affirmé que «les 12 aéroports algériens sont certifiés ISO. Quatre le sont sans réserves alors que pour les autres il existe des réserves qui seront levées à l'avenir après une mise à niveau des enceintes aéroportuaires», dira-t-il. L'Algérie n'a pas attendu le syndrome des attentats du 11 septembre pour mettre en place une dynamique d'anticipation des risques. La sécurité des vols commence au sol et c'est pourquoi, dira le responsable du service de gestion de la qualité, M.Ouaret, nous avons élaboré un programme national qui prévoit dans ses dispositions plusieurs volets qui constituent une avancée par rapport à ce qui se fait en Afrique et même dans certains pays européens en matière de gestion de la sécurité aéroportuaire. De nombreux intervenants n'ont pas manqué de souligner que la contribution à la promotion de la sécurité doit avant tout passer par un nouvel état d'esprit et être conçue comme une culture, un acte de civisme et de citoyenneté avant d'être une simple question de normes mécaniques et techniques à respecter. A ce jour, l'Algérie a dégagé une enveloppe financière de l'ordre de 920 millions de dinars qui sera mobilisée pour la formation de toutes les catégories du personnel des aéroports. La sécurité peut dépendre du geste d'un manutentionnaire ou de celui d'une femme de ménage. Il est erroné de penser qu'elle est du ressort seulement du personnel navigant dira un intervenant qui précisera qu'en parallèle de ces cycles, il est prévu une mise à niveau des aéroports en matière de clôture, d'éclairage, d'issues de secours et autres pour être en conformité avec les normes élaborées par l'organisation internationale de l'aviation civile. L'Oaci fait obligation à chaque pays membre d'avoir un programme de sécurité spécifique à chaque site et un autre de portée nationale. En marge des travaux, un responsable de l'Enna qui a requis l'anonymat dira que l'Algérie est en avance par rapport à certains pays et qu'elle n'a pas attendu les attentats du 11 septembre pour sécuriser ses aéroports. La sécurité est d'essence préventive et elle s'appuie sur l'élément humain, une situation que n'ont pas compris les Etats-Unis qui ont «secondarisé» l'homme et fait confiance à la machine et les équipements, qui eux, ne sont pas fiables à 100%. Pour preuve, dira-t-il, «les auteurs des attentats du 11 septembre sont passés par les portiques avant de monter à bord et aucune machine n'a détecté leur intention de nuire, une chose que l'homme aurait pu déceler à travers un regard, un mot ou une mimique». Il dira également que l'Algérie est contre l'embarquement de surveillants armés durant les vols. «Mettre une arme dans l'avion, c'est multiplier les risques d'attentat par mille car un terroriste peut facilement monter à bord, désarmer le surveillant et détourner l'avion», dira-t-il. Concernant l'introduction du contrôle biométrique au niveau des aéroports, il dira que cette nouveauté sera opérationnelle avec l'ouverture de la nouvelle aérogare d'Alger en 2006.