De sources sûres, nous apprenons que les autorités algériennes ont engagé une enquête sur les conditions de prise en charge des pèlerins algériens en Arabie Saoudite. Une enquête qui en est à ses débuts, nous dit-on, mais qui promet des révélations fracassantes, et ce, compte tenu de l'organisation de la mission hadj 2010 qui a été désastreuse à plus d'un titre, comme en témoigne le contenu de doléances exprimées par des centaines de pèlerins qui ont regagné le pays. Ces derniers et dès leur atterrissage dans les aéroports d'Alger, d'Oran et de Constantine ne sont pas allés de main morte avec les organisateurs de la mission sus-évoquée à qui il ont imputé une multitudes de défaillances, plus ou moins graves en matière de prise en charge aux Lieux Saints. A vrai dire, les hadjis algériens se sentent victimes d'une escroquerie en bonne et due forme. En d'autres termes, les différentes prestations (hébergement, restauration et transport) pour lesquelles ils ont payé rubis sur l'ongle et dont ils devaient être bénéficiaires tout au long de leur séjour aux Lieux Saints ont été médiocres. Pis, ces prestations en question sont restées au stade des promesses non tenues pour beaucoup de nos hadjis qui, une fois sur les Lieux Saints, ne savaient plus à quel… saint se vouer. Autrement dit, beaucoup sont les hadjis algériens qui étaient livrés à eux-mêmes. Ces derniers ont subi de sérieux revers à La Mecque, à s'en tenir aux propos avec lesquels ils ont narré leur calvaire dès leur retour au pays. Des propos qui ont certes choqué une grande partie de l'opinion publique, mais qui n'ont pas aussi laissé indifférentes les autorités, qui ont décidé d'engager une enquête approfondie sur les conditions de prise en charge des hadjis algériens durant leur séjour en Arabie Saoudite. Situer les responsabilités Selon des sources fiables, cette enquête est déjà en cours et celle a eu pour point de départ le recueillement de doléances des hadjis, nombreux à se plaindre des conditions de leur prise en charge. L'objectif de cette enquête, nous explique-t-on, traduit l'idée de déterminer avec exactitudes où résident les failles ayant été à l'origine du calvaire subi par beaucoup de hadjis. Selon la même source, il est aussi prévu à travers cette enquête de situer les responsabilités parmi la délégation en charge de l'encadrement des hadjis algériens qui ont été au nombre de 36 000 à se rendre cette année à La Mecque. En d'autres termes, ce sont bel et bien les responsables des deux agences de voyages publiques retenues pour l'organisation de la mission hadj 2010, à savoir l'Onat et le TCA, ainsi que les dirigeants de l'Office national du hadj qui sont ciblés par cette enquête qui est actuellement à ses débuts. Cette enquête en question a été somme toute prévisible vu qu'elle a été annoncée en premier lieu par le journal arabophone El Qods El Arabi, qui, tout en citant des sources officielles algériennes, a fait part de la détermination des autorités du pays à engager une enquête approfondie sur les conditions de prise en charge des hadjis algériens. Le même journal a d'ailleurs mis en exergue le fait que l'ambassade d'Algérie en Arabie Saoudite a d'ailleurs adressé un rapport détaillé au ministère des Affaires étrangères sur les conditions dans lesquelles se sont déroulées le hadj cette année.