Pour sédentariser les populations des régions menacées par la désertification, le ministère de l'Agriculture engagera une enveloppe annuelle de 60 milliards DA pour la réalisation des projets de proximité de lutte contre la désertification. L'annonce a été faite, hier à Alger, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, en marge de l'installation du Comité consultatif régional africain de lutte contre la désertification. Les projets en question ont trait à la protection du patrimoine rural matériel et immatériel, la préservation et la réhabilitation des campagnes et des ksour. Ce sont des projets intégrés et complémentaires. Des formations seront organisées au profit des intervenants pour renforcer les capacités des intervenants, des projets de recherche seront également lancés. Il est prévu aussi d'échanger les expériences avec les autres pays africains, a noté le ministre, annonçant que le projet du barrage vert se renforcera par le boisement de 100 000 hectares. L'Algérie, poursuivra Rachid Benaissa, a œuvré depuis l'indépendance pour la lutte contre la désertification. Mais certaines expériences ont échoué, a-t-il confié. L'ensemble des programmes de lutte ont été intégrés dans la politique du renouveau rural qui comprend notamment des projets de lutte contre la désertification, la préservation des terres agricoles et l'amélioration des conditions de vie des populations. L'Algérie a présidé, note le ministre, depuis deux ans, la Commission de lutte contre la désertification dans le cadre des organisations internationales africaines. Le Comité régional de consultation africaine de lutte contre la désertification, installé hier, a pour objectif d'échanger les visions des pays africains et amorcer une complémentarité entre les programmes de ces pays. Le représentant de l'Union africaine a parlé du programme de lutte initié dans le cadre du programme onusien de lutte contre la désertification. Ce programme a bénéficié d'une enveloppe globale de 636 millions de dollars dont 20% seront assurés par les pays africains. Une muraille verte sera réalisée à travers 19 pays africains. Une première expérience a été lancée depuis 2005 et sera élargie dans sa deuxième phase à huit pays dont l'Algérie. Une aide européenne de 1,4 milliard d'euros sera accordée au programme, annoncera le représentant de l'Union africaine.