C'est le froid avec sa rigueur qui s'est installé depuis quelques jours dans la wilaya de Béjaïa. L'hiver s'annonce rude cette année, ce qui contraint, évidemment, les ménages à s'en prémunir avec les moyens dont chacun dispose. Ces derniers jours, l'on assiste à un rush – saisonnier – des ménages sur les appareils de chauffage, qu'ils achètent dans les marchés ou chez les commerçants spécialisés dans la vente des chauffages. Ceux-ci, qu'ils soient électriques, à gaz butane ou au fioul, s'arrachent comme des petits pains. Cependant, dans la wilaya de Béjaïa, les localités raccordées au réseau du gaz naturel sont les mieux loties par rapport à d'autres, qui doivent patienter encore, le long de ce quinquennat (2010-2014) pour espérer bénéficier, peut-être, de cette énergie qui est devenue incontournable en ces temps. De toute façon, pour cette période, il est prévu le raccordement de 50 000 foyers, ce qui représente un taux de 60% de pénétration. Pour le reste, il devrait attendre... Actuellement, le taux de raccordement des foyers au gaz naturel à Béjaïa, qui est de 26%, est considéré comme l'un des plus faibles au niveau national. Ce qui fait que les habitants des différentes localités ne cessent de se rebiffer et revendiquer, tambour battant, le raccordement à cette énergie, comme l'attestent les innombrables blocages de routes nationales par des habitants en furie qui demandent le gaz naturel pour leurs foyers. 74% des Béjaouis continuent à utiliser les bonbonnes de gaz Si 26% de ménages béjaouis ont bénéficié de gaz naturel, le reste, qui correspond à un taux de 74%, continuent soit à utiliser la bonbonne de gaz butane, ou à se chauffer, comme à l'antiquité, au bois, ce qui n'est pas sans conséquences fâcheuses sur les dépenses des ménages, avec des bonbonnes qui dépassent 200 DA l'unité et qui sont appelées à se renchérir avec l'hiver. Néanmoins, les localités qui souffrent le plus de ce problème sont les villages situés en zone montagneuse, qui connaissent les affres du manque de sources d'énergie. Beaucoup de ménages dans ces localités ne trouvent leur salut qu'en se rabattant sur le bois des forêts pour se réchauffer et cuisiner. En cette période, les forêts de la région, ou ce qui en reste, comme Akfadou, Ath Abbas..., subissent un déboisement féroce de la part d'individus mus par le gain facile ou n'ayant pas les moyens de se permettre d'autres sources d'énergie. Cela dit, les forêts n'échappent pas au dégarnissement ni à la destruction, car en été, ce sont les incendies, et en hiver c'est le déboisement de ce que les flammes ont épargné durant l'été.