La gare routière du Caroubier a repris hier son train-train quotidien et les voyageurs étaient soulagés de voir tous les bus arriver. Estimant que 80% du transport routier en Algérie relève du privé, l'Union nationale des transporteurs (Unat), par le biais de M. Benkahla, estime que la moindre des considérations serait de répondre favorablement à leurs revendications. «Nous sommes sans réponse jusqu'à présent. Nous avons gelé la grève et comme prévu nous avons repris le travail après une journée. Cependant, nous sommes prêts à débrayer à n'importe quel moment, au cas où la Société d'exploitation de la gare routière d'Alger (Sogral) et le ministère des Transports ne réagissent pas.» Rappelons que le mouvement de grève a eu lieu mardi dernier au sein de la gare routière du Caroubier. Un mouvement de protestation des transporteurs de la gare suite au conflit né entre l'Unat et Sogral lié à une augmentation du prix de l'accès aux quais d'embarquement de 240 à 290 DA et celui de la location des bureaux de liaison, où les transporteurs accomplissent le travail de comptabilité et de gérance de colis, de 650 à 1500 DA. Une augmentation qui est tout à fait justifiée, selon Sogral. «La gare doit être adaptée aux normes. Elle a besoin de réhabilitation, d'extension, de nouvelles infrastructures, de nouvelles mesures d'hygiène, etc. Pour toutes ces opérations, il faut des moyens», dira Mohamed Maloufi, directeur d'exploitation de Sogral. Ce qui n'est pas justifiable, c'est de revendiquer une augmentation entre 5 et 50 DA par bus concernant les quais. Ce qui est illogique, également selon M. Maloufi, c'est que les transporteurs ont réagi aussi tard, sachant que la nouvelle tarification date de janvier 2010. De leur côté, les transporteurs ne jettent pas l'éponge et envisagent une grève en l'absence d'arrangement.