Ce sera la Russie en 2018 et le Qatar en 2022. La Fifa a donc décidé d'attribuer l'organisation de la phase finale de ces deux Coupes du monde à deux pays qui n'ont jamais eu l'honneur de l'accueillir. C'était peut-être attendu pour le premier, c'est un peu plus surprenant pour le second. Attendu pour la Russie parce que nous avons affaire là à un très grand pays et pas seulement sur le plan géographique (c'est le plus vaste du monde). La Russie c'est une nation à l'histoire millénaire, un peuple au passé riche et tourné vers l'avenir, une puissance reconnue mondialement. C'est essentiellement, pour ce qui nous intéresse, un immense pays de sport et de culture. Il n'y a qu'à se référer pour cela aux résultats des plus grandes joutes sportives de la planète. Les athlètes russes sont partout et se mêlent constamment à la lutte pour les premières places. Le football est, lui, en retrait par rapport aux autres disciplines en ne faisant valoir qu'une Coupe d'Europe des nations, en 1960 (la première du genre et à l'époque c'était l'URSS qui l'avait conquise) et deux Coupes de l'UEFA avec le CSKA Moscou en 2005 et le Zenith Saint Petersbourg en 2008. Mais on ne saurait taire tout ce que ce pays a offert à ce sport comme joueurs de talent eu premier desquels figure le célèbre Lev Yachine, très certainement le plus grand gardien de but de l'histoire (ce n'est pas pour rien qu'il demeure à ce jour le seul gardien de but à avoir remporté le fameux Ballon d'or européen). Un tel pays ne pouvait pas rester à la traîne par rapport aux grandes nations européennes.
Les Anglais recalés Pour la Coupe du monde 2018, il avait un seul sérieux rival, à savoir l'Angleterre. Les candidatures conjointes d'une part de l'Espagne et du Portugal et d'autre part des Pays bas et de la Belgique avaient peu de chance d'obtenir satisfaction dans la mesure où le président de la Fifa lui-même, M. Joseph Blatter, avait indiqué qu'il n'appréciait plus ce genre d'initiative depuis l'expérience du Japon et de la Corée du sud en 2002. Il y avait, donc, l'Angleterre comme seul concurrent de taille pour la candidature russe, une Angleterre qui va accueillir les Jeux olympiques en 2012. Mais trop de faits sont survenus ces derniers temps pour entraver la démarche des Anglais notamment le récent documentaire diffusé par la BBC (la chaîne de télévision de ce pays) sur des problèmes de corruption incriminant de grands pontes de la Fifa. Le plan d'austérité mis en application par le gouvernement de Sa Majesté et qui a valu au pays de connaître de sérieux remous sur le plan social a du, lui aussi, peser dans la balance de même que le fait que l'Angleterre, mère-patrie du football, a déjà organisé en 1966, une phase finale du Mondial. Voila pourquoi ce pays qui paraissait tenir tête à la Russie dans la lutte à l'obtention de cette organisation de la Coupe du monde 2018 a été éliminé dès le premier tour du scrutin du Comité exécutif de la Fifa n'obtenant que 2 voix au moment où les Néerlandais et les Belges en récoltaient 4, les Espagnols et les Portugais 7 et les Russes 9. Lors du second tour, ces derniers se sont imposés avec 13 voix (majorité absolue) devant la candidature Hispano-Lusitanienne (7 voix) et celle des Pays Bas et de la Belgique (2 voix). Des tours à élimination Pour la Coupe du monde 2022, c'est le Qatar qui a obtenu le gros lot. Un Qatar qui se retrouve devant un très grand défi et dont les responsables ont promis qu'ils organiseront une Coupe du monde dont on se souviendra pendant longtemps. Les Qataris, dont le pays fait honneur au monde arabe qui hérite pour la première fois de son histoire d'un évènement d'une telle dimension, se disent prêts à relever le challenge et nous ne pouvons que les croire quand on voit de degré de développement de leurs pays. Et l'entreprise qui va consister à construire 7 nouveaux stades dans un rayon de 50 kilomètres ne sera pas des moindres. Des stades ultramodernes, entièrement climatisés pour lutter contre la chaleur très élevée en été dans ce petit Emirat de 1,7 millions d'habitants. Le Qatar, atout de même, eu besoin de quatre tours de vote pour l'emporter, éliminant l'Australie, en premier, le Japon en second, la Corée du sud en troisième enfin les Etats-Unis avec 14 voix contre 8.