Quatorze ans après, le conflit opposant les membres de la coopérative Errochd à d'anciennes familles se disant propriétaires d'un terrain refait surface. Alors que les engins avaient entamé le terrassement, des citoyens s'y sont violemment opposés. Il convient de rappeler que durant les années 2006 et 2007, cette affaire de lotissement d'un terrain surplombant la piscine de la cité des Anassers a fait l'objet d'une décision d'arrêt des travaux émise par le wali délégué, et ce, après la décision d'arrêt des travaux émise en 2005 par décision de justice et en référé, aux fins de statuer sur le fond du dossier. En 2007, les forces de police étaient alors intervenues pour appliquer cette décision et mettre un terme aux travaux qui avaient débuté. Dimanche, les services de police, informés des échauffourées et prises de bec entre les membres de la coopérative et les citoyens, ont investi les lieux au moment où la tension montait. Devant la situation et obéissant à des ordres, le responsable de la sûreté a intimé l'ordre aux conducteurs d'engins de se retirer afin de s'enquérir de la situation administrative des membres et éventuellement consulter ses responsables. Par ailleurs, d'autres personnes, en l'occurrence les familles Kassab et Debbaghine, sont venues faire valoir leurs documents démontrant leur légitimité de disposer du terrain. Le responsable de la sûreté urbaine serait en concertation avec la maire et les responsables locaux afin de trouver une solution. La population de la cité des Anassers, pour sa part, «entend défendre le peu de verdure qui lui reste, considéré comme le poumon de cette cité». Face à la résolution des membres de la coopérative et à l'entêtement des citoyens à vouloir faire obstacle au lotissement et à la construction de villas, les autorités seraient contraintes de trancher.