Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, sera demain l'hôte des sénateurs. Il aura à accomplir le même exercice que celui qui l'a conduit à l'APN en octobre, à savoir la présentation de la déclaration de politique générale du gouvernement. Le déplacement du Premier ministre à la Chambre haute du Parlement vient d'être confirmé par un communiqué publié par le Conseil de la nation à l'issue de la réunion de l'instance de coordination tenue sous l'égide de Abdelkader Bensalah, président du Sénat. Dans le même communiqué, il est fait état de la reprise, dès jeudi 23 décembre, des séances plénières consacrées aux questions orales. Cela dit, pour revenir à la déclaration de politique générale, objet d'une intervention demain matin du Premier ministre devant les sénateurs, elle comprend, entre autres, le bilan de 18 mois d'activité gouvernementale s'étalant de l'année 2009 au premier semestre de l'année en cours. Vu que cette période coïncide avec la fin du précédent programme quinquennal et le lancement du nouveau programme projeté pour 2014, Ahmed Ouyahia ne manquera pas, certainement, de s'étaler, face aux sénateurs, sur les prévisions attendues en matière de croissance et de développement tous azimuts devant se faire jour au terme de la mise en application du plan quinquennal 2010-2014 doté, rappelle-t-on, d'une cagnotte de 286 milliards de dollars. Gigantesque et plein d'ambitions est en effet ce futur programme quinquennal où il est question de la création de quelque 200 000 PME-PMI, la réalisation de 2 millions de logements, la consécration d'un véritable saut dans le domaine de l'agriculture dans le sens de réduire à son plus bas niveau le montant de la facture alimentaire et le relèvement du rendement du secteur de l'Industrie pour atteindre les 10% en matière de contribution à l'économie globale du pays d'ici à l'horizon 2014. Les parlementaires siégeant au Sénat auront par ailleurs à débattre de la déclaration de politique générale du gouvernement. Un débat durant lequel il n'est pas exclu de voir le Premier ministre faire l'objet d'interpellations des sénateurs qui l'interrogeront sur des dossiers d'actualité. Les réponses qu'apportera le Premier ministre aux sénateurs sont très attendues par ces derniers mais également par une large partie de l'opinion publique.