Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Viendra ? Ne viendra pas ? Des interrogations qui ont alimenté les colonnes des journaux mais aussi les discussions dans les coulisses, particulièrement de la chambre basse du Parlement. Il s'agit, bien entendu, du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et de la présentation de la déclaration de politique générale que l'APN n'avait plus eu à débattre depuis au moins quatre ans. Alors que la Constitution, y compris révisée, prévoit dans son article 84 que le Premier ministre présente, au nom du gouvernement annuellement à l'Assemblée populaire nationale, une déclaration de politique générale. Celle-ci donne lieu à débat sur l'action du gouvernement. Ce débat peut s'achever par une résolution. Ouyahia a fini par se présenter devant la Chambre basse le 21 octobre dernier. Comme d'aucuns le savent, la déclaration de politique générale du gouvernement comme le débat sur la loi de finances sont les moments les plus forts dans la vie d'une nation. Il faut dire que la présentation du Premier ministre devant l'Assemblée a marqué de son empreinte cette année qui s'achève. S'il s'est contenté lors de la présentation de donner lecture du document, le Premier ministre n'a pas fait de même lors de la séance des réponses, le 31 octobre, c'est-à-dire à la veille du 1er Novembre. Date de la commémoration du 56e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération. Et pour cause ! Il a fait l'objet d'attaques acerbes, virulentes, frisant l'insulte et l'invective de la part des élus du RCD. Dès lors, il n'a pas pris de gants pour leur asséner des vérités, non sans les avertir que le temps des clowneries et des menaces était désormais révolu. On aura assisté lors de cette plénière, au demeurant instructive, à des réactions épidermiques à chaque fois que Ahmed Ouyahia évoquait des faits, contredisant les allégations de certains intervenants, y compris ceux du tiers présidentiel. Il a donné à chacun et pendant une heure trente sa part de répliques. Il est attendu que le Premier ministre soit l'hôte du Sénat pour présenter la déclaration, la loi de finances ayant été jugée prioritaire.