Le projet du gazoduc Medgaz, reliant directement l'Algérie à l'Espagne, «avance bien» et sera probablement lancé dans les prochaines semaines, a annoncé hier le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. «Il n'y a aucun contentieux concernant le Medgaz. Le projet avance bien et je pense qu'il sera lancé dans les prochaines semaines, dès qu'il sera techniquement prêt car pour le moment il ne l'est pas tout à fait», a-t-il déclaré à des journalistes en marge de la présentation par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, de la déclaration de politique générale du gouvernement devant le Conseil de la nation. M. Yousfi a démenti tout contentieux supposé sur le prix du gaz qui sera livré à l'Europe par le biais du Medgaz dont la quantité avoisine, selon les prévisions du projet, les 8 milliards de m3/an. Interrogé par ailleurs sur l'option qui sera choisie par le groupe Sonatrach pour l'achat des actifs de BP, le ministre a assuré que le groupe «étudiait toutes les options, que ce soit au cas où BP déciderait de vendre ses actifs à une autre partie où s'il rachète une partie ou la totalité de ses actifs». Revenant sur le programme national de développement des énergies renouvelables, il a assuré que ce dernier «sera prêt dans quelques mois. Une fois qu'on aura notre programme national des énergies renouvelables, nous travaillerons avec nos partenaires, mais seulement avec ceux qui répondent à nos objectifs», a-t-il précisé. Invité à clarifier la position de l'Algérie sur le projet Desertec, il a répondu qu'il fallait «d'abord définir un programme national, ensuite, les partenaires, que ce soit Desertec ou d'autres organismes ou pays, sont les bienvenus». Selon M. Yousfi, le programme national des énergies renouvelables permettra, d'ici 20 ans, de produire 40% de l'électricité à partir de ce type d'énergie et même d'exporter la même quantité vers l'Europe «si les investissements en partenariat se forment d'ici là».