Le phénomène du squat de la voie publique est en train de reprendre de l'ampleur au niveau des quartiers de Mohamed Belouizdad, Bab El Oued, El Harrach et Bachdjarah, pour ne citer que les communes de la capitale qui en souffrent le plus. Il s'agit en réalité du squat des trottoirs et des ruelles par des commerçants tant formels qu'informels, lesquels reviennent à la charge en occupant illégalement les lieux. Ceci se fait au détriment des piétons et des automobilistes. Ceux de Belouizdad, une des principales artères du cœur de la capitale, n'échappe pas à la règle. Des ruelles sont redevenues, sous l'œil des services de sécurité, ce qu'elles étaient avant que les pouvoirs publics ne décident de procéder à la grande toilette. Les ruelles et trottoirs sont encombrés sur toute leur largeur par toutes sortes de marchandises, allant du pain au chocolat, en passant par les fruits et biscuits divers, de l'électroménager et autres produits de quincaillerie. Devant des magasins de chaussures, d'habillement ou devant des boulangeries, on ne se gêne plus pour étaler toutes sortes de bidules, même des téléphones portables, de la lingerie de différents âges et autres produits laitiers, au risque de les exposer à la pollution, faute d'espace au sein du vieux quartier de Belouizdad ainsi que celui du 1er Mai, à Sidi m'hamed. Certains endroits sont même squattés pour garer les véhicules appartenant aux commerçants. C'est un envahissement de trottoirs, associé au stationnement anarchique des véhicules, lequel se fait désormais sur les deux côtés de la voie depuis quelque temps, ce qui n'est pas sans gêne pour les piétons. A Bab El Oued, et plus précisément au niveau du quartier des Trois Horloges, les squatters sont également de retour. Ce sont des produits de tous types qui sont étalés sur les différents trottoirs et même dans certaines ruelles ouvertes à la circulation automobile. Parmi toute cette population, un nombre important d'élèves de différents établissements sont contraints de se hasarder à marcher en plein milieu de la chaussée, au risque de se faire renverser par les voitures, pour ne pas entendre des vulgarités lancées à partir des lieux autorisés comme les cafés. Pour leur part, les parents d'élèves demeurent sous la pression à longueur de journée, à l'idée de voir leurs enfants, notamment les filles, courir des risques, inhérents à l'encombrement des trottoirs. Du côté de Bachdjarah et d'El Harrach c'est la foire ; on y vend de tout. Cela provoque d'ailleurs des bouchons interminables, les arrêts de bus scolaires face à des écoles et autres endroits empruntés par ces bambins. Beaucoup de ces jeunes, lesquels n'ont rien à voir avec l'école, traînent aux alentours. Ces jeunots du quartier avoisinant les deux localités ne font que guetter leur proie, certains nous disent que ces derniers sont constamment là, ils n'ont rien à faire et viennent du matin jusqu'à l'après-midi, ils repartent à la fermeture des établissements de ces localités. Cela dure toute l'année. Il faudrait que les autorités remettent de l'ordre, particulièrement dans les endroits les plus fréquentés, où le piéton n'a plus droit de cité, dans un espace qui devrait pourtant lui être réservé le plus naturellement du monde.