Un phénomène est en train de prendre de l'ampleur à Remchi, à l'instar de plusieurs villes et villages de la wilaya de Tlemcen. Il s'agit du squat des trottoirs par les commerçants, tant formels qu'informels, au détriment des piétons qui se voient dépouillés de leur espace vital. Ceux de Larbi Ben M'Hidi, principale artère de la ville de Remchi, n'échappent pas à la règle, puisque de part et d'autre de cette rue, les trottoirs sont encombrés sur toute leur largeur, par toutes sortes de marchandises, allant du pain jusqu'au lait, en passant par les fruits et divers autres produits. Devant les gargotes, on ne se gêne plus pour sortir les rôtissoires, barbecues et autres «outils» de travail, au risque de les exposer à la pollution, faute d'espace à l'intérieur des locaux. Cet envahissement des trottoirs, associé au stationnement des voitures - qui se fait, heureusement, sur un côté depuis quelque temps, après l'immobilisation de plusieurs voitures flambant neuf, par des sabots dits de «Denver» - n'est pas sans gêner les piétons. Parmi eux, bon nombre de collégiennes et lycéennes contraintes de se hasarder à marcher en plein milieu de la chaussée, au risque de se faire renverser par les voitures, pour ne pas entendre les quolibets de mauvais goût, lancés à partir des «terrasses» non autorisées des cafés. «Les parents d'élèves sont angoissés, à l'idée que leurs enfants, notamment leurs filles, courent des risques certains, inhérents à l'encombrement des trottoirs», nous dira le géniteur de deux lycéennes scolarisées dans l'établissement secondaire «Daoud Mohamed». Nous exhortons, a-t-il ajouté, les autorités concernées à remettre de l'ordre, particulièrement, dans les endroits les plus fréquentés, où le piéton n'a plus droit de cité, dans un espace qui devrait pourtant lui être réservé le plus naturellement du monde…», a-t-il conclu.