Comme à son accoutumée, le chantre de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet a fait vibrer durant la soirée d'avant-hier la salle Atlas en offrant à son fidèle public un cocktail de ses plus belles chansons. Le chanteur accompagné de son chef d'orchestre qui n'est autre que son fils aîné Djaffar, son cadet Tarik, le maestro de la flûte traversière, Salem Kerrouche, le roi de la guitare, Youva Sid à la percussion, et au bendir Chabane et l'incontournable Ghezali. L'entrée sur scène du maître a été suivie par une ovation dès les premières paroles de son chant slogan «Anwa wigui dhimazighen», ou encore «one two three viva l'Algérie». La salle Atlas était pleine à craquer. Le public de Lounis Aït Menguellet lui a été une fois de plus fidèle, depuis plus de 43 ans de carrière. C'est ce qu'a déclaré le chanteur lors de son point de presse. «Mon public est ma famille, j'ai vécu avec lui toute ma vie et ça continue». Sur une scène lumineuse, les derniers réglages se font sous la direction de Djaffar. Au premier geste de la main, suivi des premières vibrations des fils de la guitare du maître, la fête commence. «Trois jours de ma vie, oh soleil ne tombe pas, JSK ou encore l'attente». Telles sont les premières chansons interprétées par le chanteur, avant d'entamer un autre registre. «La feuille blanche», est le dernier succès du chanteur. Le public apprécie tellement les mélodies de Lounis qu'il apprend, souvent par cœur, les paroles des chansons. Aït Menguellet a été, d'ailleurs accompagné par son public dans l'interprétation de son répertoire. Le public a dansé Aït Menguellet a offert une belle variété, allant de la chanson d'amour telle «Selvagh harkagh», à celles traitant de la vie et de ses contraintes en passant par un répertoire de chansons politiques. Et c'est d'ailleurs une première, celle de l'interprétation de la chanson «Aka àmi» (comme ça mon fils, tu vas devenir un cerveau). Une chanson, que le maître a chanté en duo avec son fils Djaffar. Cette chanson qui commence en douceur et se termine avec un rythme rapide a fait danser le public présent. Aït Menguellet termine sa soirée en apothéose avec la chanson «toi reste, moi je pars», avant de mettre de côté sa guitare et de saluer chaleureusement son public qu'il remercie pour sa fidélité. A la fin de son point de presse, il a déclaré : «c'est toujours un grand plaisir pour moi de retrouver mon public. Ce qui est d'autant plus beau c'est que ce dernier ne se constitue pas uniquement de personnes âgées, mais la jeune génération est aussi là, ce qui me donne des forces. Sincèrement après ce concert je suis toujours en forme, mon public est la source de ma force et de mon inspiration». Lounis Aït Menguellet a voulu rencontrer son public qui n'a pas cessé de le réclamer pour des photos ou encore des autographes. Il sera à Tizi Ouzou pour un autre gala à la maison de la culture Mouloud Mammeri, au courant de cette semaine.