Le Hamas continue à respecter la trêve militaire avec Israël, mais reste prêt à reprendre les hostilités, a prévenu hier un porte-parole du mouvement islamiste palestinien. «Il y a une trêve effective sur le terrain. Elle est réelle si Israël arrête son agression et met fin à son siège. Mais s'il y a la moindre agression israélienne sur la bande de Ghaza, nous répondrons vigoureusement», a déclaré Abou Obeideh, un porte-parole des Brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas. «Nous sommes parfaitement prêts à répondre à toute agression israélienne», a-t-il insisté au cours d'une conférence de presse à l'occasion du deuxième anniversaire du lancement de l'offensive israélienne dévastatrice sur la bande de Ghaza le 28 décembre 2008, dont l'objectif déclaré était d'empêcher les tirs de roquettes ou de mortier contre son territoire. «Nos armes sont moins nombreuses que celles de l'occupation israélienne, mais nous avons quelque chose qui va inquiéter l'occupation», a-t-il ajouté sans plus de détails. Vendredi, le dirigeant du Hamas, Mahmoud Zahar, s'était lui aussi engagé à respecter la trêve militaire effective depuis janvier 2009 et la fin de l'offensive israélienne destinée à mettre fin aux tirs de roquettes et de mortier depuis la bande de Ghaza. Mais la tension monte ces derniers jours autour de l'enclave palestinienne d'où les tirs se multiplient. La trêve observée par le Hamas n'empêche en effet pas des groupes armés plus radicaux de tirer régulièrement des projectiles sur l'Etat hébreu, plus d'une vingtaine cette semaine. En représailles, l'armée israélienne a mené plusieurs raids aériens. Le dernier, samedi matin, a fait au moins deux blessés et provoqué une panne d'électricité dans la ville de Ghaza.