Représenté par une quinzaine de députés à l'Assemblée nationale, le Front national algérien (FNA) qui se targue d'être le parti qui rivalisera avec l'Alliance présidentielle lors des échéances électorales de 2012 est lui aussi secoué par une nouvelle vague de contestation. Après le feuilleton Benhamou de l'année dernière, le parti de Moussa Touati qui, ne l'oublions pas, a des démêlés avec la justice, se (re)voit ainsi doté d'un «comité de redressement». Ses animateurs qui sont aussi membres fondateurs du FNA, contrairement à ceux du premier mouvement mené par Benhamou en 2010, accuse Touati qui avait entre-temps mené une vaste opération d'assainissement des rangs du parti, d'avoir «transformé le FNA en une entreprise lucrative». Ils ont appelé tous les militants et cadres du parti à s'unir autour du «comité de redressement» afin de reprendre les rênes du FNA et l'extirper de la «situation médiocre» dans laquelle on l'a fait s'engouffrer. Ils iront même, élections législatives de 2012 obligent, à réclamer la présidence du parti. Moussa Touati a beau essayer de nier l'existence d'une crise au sein du FNA mais à voir les démissions en masse des élus locaux du FNA, des membres du conseil national, il est aisé de conclure que cette fois-ci Moussa Touati ne sortira pas indemne.