La loi de finances 2011 a été signée hier par Abdelaziz Bouteflika lors d'une cérémonie tenue au siège de la présidence de la République en présence de hauts responsables et de membres du gouvernement. La loi de finances 2011 prévoit d'emblée un budget de fonctionnement de l'ordre de 3,434 milliards de dinars tandis que le montant consacré à l'équipement est de 3184 milliards de dinars. Avant de parvenir à sa signature et de surcroît son approbation par le premier magistrat du pays, la mouture de la loi de finances 2011, consacrant la seconde année de mise en application du programme quinquennal 2010-2014, a d'abord été adoptée par le Parlement dans ses deux chambres. La même loi a maintenu le prix de référence du baril du pétrole à 37 dollars, alors que le prix réel d'exportation dépasse les 77 dollars notamment au courant de cette année. La LF 2011 vise la consécration d'un rythme de croissance globale de l'ordre de 4% et une croissance hors hydrocarbures de 6%. Le niveau d'inflation prévu dans ce texte de loi ne devra pas, quant à lui, se situer au-delà de 3,5%. Le budget d'équipement prévu dans la loi de finances 2011 est orienté principalement vers la poursuite de l'exécution du programme en cours (PEC) datant de la fin 2009 en faveur de qui une cagnotte de 2165 milliards de dinars est consacrée. Quant au programme neuf (PN) et les opérations en capital, ceux-ci bénéficieront d'une allocation de ressources respectivement de l'ordre de 654 milliards de dinars et de 374 milliards DA. Les dépenses budgétaires progresseront de près de 2,3% en 2011 par rapport à la LFC 2010, tirées principalement par l'augmentation des dépenses d'équipement (+5,3%). Rapportées au PIB, les dépenses de fonctionnement (3434 milliards de dinars) se situeront en 2011 à près de 29% contre 31% en 2010. Cette stabilisation est due au repli en 2011 par rapport à la LFC 2010 des dépenses liées à la mise en place des régimes indemnitaires et des statuts particuliers. Compte tenu du solde du budget de l'Etat en 2011, le solde global du Trésor connaîtrait un déficit de l'ordre de 3355 milliards de dinars. Ce solde est la résultante d'une ressource publique de 2933 milliards de dinars et d'une dépense de 6618 milliards de dinars, totalisant le montant des budgets de fonctionnement et celui de l'équipement. S'agissant par ailleurs des disponibilités des ressources du fonds de régulation des recettes (FRR), celles-ci sont d'un montant global de 4316,5 milliards de dollars. Aucune augmentation d'impôts n'est par ailleurs prévue dans la mouture de la loi de finances 2011, ce qui obéit à l'idée du renforcement du pouvoir d'achat du citoyen.