Le projet de réalisation des 100 locaux par commune, un engagement électoral du président de la République qui s'inscrit dans le cadre du plan complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) 2005-2009, a connu plusieurs entraves à Constantine. Ainsi, sur les 1200 locaux prévus , 500 uniquement ont été construits dans une première tranche et 590 sont en cours de réalisation, selon la direction du logement et des équipements publics. Les travaux de cette première tranche ont coûté près de 31 milliards de centimes. Quant à la seconde tranche, une enveloppe de 49 milliards de centimes a été dégagée. Mais les choses ne semblent pas s'améliorer et la réalisation connaîtra d'autres retards, selon les responsables locaux. Il est à préciser qu'à l'origine du retard, le financement jugé insuffisant. «La wilaya est parvenue à boucler difficilement une première tranche de 495 locaux, alors que dans certaines communes, les travaux de VRD viennent d'être entamés à cause du transfert tardif des enveloppes financières», avait affirmé le responsable de la DLEP. Sur un autre volet, et parmi les difficultés rencontrées, le manque d'assiettes foncières dans une ville déjà saturée. Pour cela, les quotas des communes ont été révisés plusieurs fois. Les communes n'ont pas eu toutes 100 locaux chacune en raison de l'indisponibilité de terrains dans certaines, mais aussi à cause des besoins non exprimés par les APC dans d'autres. La commune de Khroub s'est taillée la part du lion dans ce projet, notamment au niveau des nouvelles villes Ali Mendjeli et Massinissa. Sans oublier un autre problème qui consiste en l'éloignement, le manque d'aménagement, d'insécurité et surtout de non-conformité avec les activités à caractère professionnel. «Comment pouvait-on attribuer un local au 1er ou au 2e étage pour un artisan qui aura à déplacer des appareils et des produits lourds ?», s'interroge un bénéficiaire. Les bâtiments abritant les locaux commerciaux ont été livrés pratiquement en l'état, c'est-à-dire à la limite des gros œuvres, avec de très mauvaises finitions.