La production de pomme de terre a augmenté de 50% en une année, passant de 2,67 millions de tonnes en 2009 à 3,2 millions de tonnes en 2010. Dans un communiqué sanctionnant la réunion du comité national interprofessionnel de la pomme de terre, tenue mardi, le ministère de l'Agriculture indique que cette évolution est plus prononcée par rapport à 2008 lorsque la production avait atteint 2,2 millions de tonnes. En l'espace de dix ans, la production a connu une croissance de presque 300%. En 2000, la production a été de 1,27 million de tonnes. Malgré le bon résultat réalisé, il reste en deçà des 4 millions de tonnes/an qu'il faudra atteindre dans les prochaines années. Pour la campagne d'arrière-saison 2010, plus de 51 000 hectares de pomme de terre ont été réalisés par les producteurs, enregistrant un accroissement de plus de 8000 hectares, soit une croissance de 18% par rapport à l'année 2009. Les superficies consacrées à cette culture ont été étendues et introduites, pour la première fois, dans certaines zones agricoles. La hausse de la production écarte le recours à l'importation. Bien au contraire, des démarches sont déjà entreprises pour exporter les excédents de production. Lors de la rencontre, le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, a relevé «la grande confiance qu'ont les pouvoirs publics dans les agriculteurs pour relever le défi de la sécurité alimentaire». Tout en promettant de les accompagner, il a demandé aux acteurs de la filière à «être attentifs à la mise en place d'actions sur le terrain qui devront non seulement faire augmenter les niveaux de rendement à l'hectare mais structurer les efforts dans la durabilité». Les intervenants de la filière ont émis, pour leur part, des propositions d'ordre pratique à même de consolider et de dynamiser la filière. La filière pomme de terre a été marquée par l'introduction et la maîtrise des techniques de production et de conservation de la pomme de terre et le développement du professionnalisme notamment chez certains agriculteurs potentiels. Ils ont insisté sur l'importance de développer des systèmes d'observation plus affinés, des comportements des acteurs et de la dynamique de la filière afin d'éviter toutes perturbations futures. En réponse à leurs doléances, le ministre a réitéré la volonté des pouvoirs publics de consolider le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), dont l'objectif principal est la sécurisation, la protection des producteurs à même de permettre les interventions de régulation du marché au profit des consommateurs. Dans ce cadre, Rachid Benaïssa a instruit les différentes institutions concernées pour dynamiser les acquisitions des surplus de production auprès des producteurs à un prix de référence de 20 DA/kg majoré d'une prime de qualité de l'ordre de 2 DA/kg.