L'immense centre commercial Hamza, situé au chef-lieu de Bachdjarah, sur la route des Palmiers, a été partiellement saccagé dans la nuit de mercredi à jeudi. Un groupe de jeunes a commencé par forcer l'entrée principale à 23h pour accéder au bâtiment constitué de deux étages et de deux sous-sols. Les casseurs ont réussi à se frayer un chemin. Une fois à l'intérieur, ils n'ont eu le temps que pour voler le contenu des présentoirs placés dans le hall central et utilisés pour la vente des portables et des bijoux. Au rez-de-chaussée donnant sur la rue, le centre dispose de 30 locaux commerciaux. Un seul a été dévalisé : un tapissier. Les autres parties du bâtiment n'ont pas été investis. La préservation des locaux est due non pas à la mobilisation des gardiens, ni à la présence de la police, mais à la présence des locataires eux-mêmes. «Les commerçants étaient là vingt minutes après le début de la casse», indique un agent de sécurité. Durant toute la journée de jeudi, le commerce était paralysé dans le Hamza et ses environs. La quasi-totalité des rideaux étaient baissés. Craignant de nouvelles attaques, les locataires du centre ont préféré déménager et mettre leurs marchandises à l'abri. Il y a ceux qui les transféraient vers les dépôts du premier sous-sol, mais la plupart les transportaient hors site. Qu'elle est l'ampleur exacte des dégâts déplorés ? Pour le savoir, il ne faut surtout pas compter sur la direction du centre, dont les responsables s'étaient refusés à toute déclaration au Temps d'Algérie. Une fois le Hamza ciblé, les casseurs ont attaqué la poste, mitoyenne au centre commercial. Celle-ci a été partiellement saccagée. Selon des témoins, c'est au moment où la poste a été attaquée que la police s'est mobilisée. Les casseurs ont été repoussés vers l'entrée du Hamza à l'aide des bombes lacrymogènes. La situation est restée tendue jusqu'à 4h du matin, indique-t-on.