Après quatre jours de manifestations et d'émeutes contre la hausse des prix du sucre et de l'huile de table, la population algérienne retrouve le calme tant espéré. A l'exception de la wilaya de Tizi Ouzou, où la situation reste tendue, la tension a baissé considérablement dans toutes les régions du pays. Au chef-lieu de Béjaïa, des citoyens ont organisé une marche pacifique, tandis qu'à Annaba, Oran et Constantine, les rues étaient plutôt animées et les gens ont repris le rythme d'une vie normale et habituelle. La capitale, Alger, a tourné carrément la page. Quant à Bou Ismaïl, l'atmosphère était marquée par la tristesse et la consternation. Le jeune Abdelfettah Akriche, tué vendredi d'une balle en pleine tête tirée à partir d'un commissariat de la ville de Castiglione, a été enterré hier en présence d'une foule nombreuse.